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lundi 13 décembre 2010

Le nom du pere

Je souhaiterais parler aujourd'hui du pere (reel, symbolique et imaginaire) tel que decrit par Jacques Lacan (voir page wikipedia)

L'analyse de ma derniere experience de travestisme m'amene a confirmer que le travesti recherche a retrouver sa mere et la relation fusionnelle qui lui procure tant de plaisir.
Tout petit garcon aime se retrouver dans les jupons de sa mere pour la protection et l'affection qu'elle lui apporte. Neanmoins, c'est a la mere de prononcer l'interdit de fusion par le "nom du pere". Dans le discours de la mere, le pere est presente a la fois comme objet de desir et d'amour de la la mere, et comme interdit de fusion mere-fils (le pere devient menace de castration). Le fils sort de l'oedipe par l'identification avec le pere et resout ainsi son angoisse de castration.
Je pense que pour le travesti, la mere n'a pas prononce le "nom du pere", preferant prolonger le plus longtemps possible la relation fusionnelle avec son fils qui est gratifiante. Les raisons de ce silence de la mere peuvent etre multiples (la mere a elle meme une vision toute puissante de la femme qui remis l'homme au rang de faire valoir, ou alors la mere peut essayer de rattrapper avec son fils les absences du pere).
Quoiqu'il en soit c'est donc le nom du pere dans le discours de la mere qui est primordial pour la resolution de l'oedipe. Sinon le fils ne cessera de chercher les jupons de sa mere car l'interdit n'aura pas ete prononce.

dimanche 28 novembre 2010

Un aveu de castration

J'avais lu un article sur le complexe de castration, au sujet d'une petite fille qui cherchait absolument un aveu de castration de la part de sa mere. Qu'entend t on par aveu de castration, simplement le fait que la mere avoue qu'elle aimerait avoir un penis comme le pere, car les hommes sont plus forts que les femmes. L'aveu de castration, c'et reconnaitre la puissance masculine et le desir d'etre dominee.
Les meres de travestis ne cherchent pas d'homme dominateur, elle veulent etre tranquille, seule avec leur enfant. La mere tire plus de satisfaction de la relation qu'elle a avec son enfant qu'avec son mari.
Difficile pour l'enfant des lors de reconnaitre la castration de sa mere si elle meme ne la reconnait pas.
La plupart des femmes reconnaissent leur castration neanmoins (puisque les travestis sont en minorite parmi les hommes), et c'est pour cela je pense, qu'il y a tant d'inegalites homme femme dans notre societe. Les hommes se pensent superieurs, mais les femmes inconsciemment se pensent inferieures, sauf les feministes et les meres fusionnelles comme les meres de travestis et de transexuels.
Faut il chercher un aveu de castration? C'est comme demander a un travesti de renoncer a se travestir. Les croyances sont ancrees dans l'inconscient et il est bien difficile de les remettre en cause...

Le processus d'analyse

Je voudrais faire part aujourd'hui du processus d'analyse tu travestisme que j'utilise et qui a evolue au cours du temps.
Aujourd'hui, apres des annees de therapie et d'autoanalyse, je suis en mesure de mieux controler mes pulsions de travestisme, et aussi de mieux les accepter. Ces pulsions resultent d'une angoisse (angoisse de castration) qui agit comme un cycle: stress et envie urgente de se travestir, passage a l'acte (qui inclut quasiment a chaque fois masturbation et donc satisfaction sexuelle), et effet "douche froide" avec un retour a une identite masculine. Auparavant lorsque la satisfaction sexuelle etait atteinte, je me depechais de tout enlever et tout oublier. Certains meme vont jusqu'a se debarrasser de leurs vetements feminins accumules pendant des mois, voire des annees, avant de "rechuter". Je pense qu'il inutile de jeter les vetements, car ce n'est pas ca qui empechera les pulsions de revenir. Aujourd'hui, j'accepte plus facilement ces pulsions, qui apres tout apportent du plaisir, et j'essaie d'analyser ce qui se passe dans ma tete pendant ces actes de travestisme et c'est ainsi que j'arrive a comprendre petit a petit ce qui se passe en moi.
Car il ne s'agit pas de pulsions ponctuelles inexpliquees, il s'agit de causes qui remontent a l'enfance, et meme a l'enfance des parents en particulier la mere et qui sont ancrees profondement dans mon inconscient.
Voila, tout ca pour dire qu'il ne sert a rien de culpabiliser, nous ne sommes pas les seuls a nous travestir (il y a plusieurs milliers de visiteurs uniques sur mon blog, dont je parie 90% sont des travestis ou amateurs de travestis). Au contraire, utilisons ces moments de travestisme pour essayer de mieux nous connaitre, et mieux nous accepter.

samedi 27 novembre 2010

Psychanalyse transgenerationnelle

Tout d'abord je tiens a m'excuser pour ce long silence, j'ai demenage dans un autre pays et donc j'ai ete pas mal occupe ces temps ci. Mais j'ai ete touche par les recents commentaires et temoignages qui m'encourage a continuer a alimenter ce blog.
Un recent commentaire m'a amené notamment a me poser la question de mes grands parents. En effet, si le travesti cherche a incarner ce qui manque a la mere pour qu'elle soit complete (son phallus), ceci est probablement au propre refus de la mere envers sa propre castration. Il est probable que la mere de la mere du travesti (la grand mere maternelle) ait transfere a sa fille une image de la mere toute puissante, qui n'a pas besoin du pere (grand pere) ou qui n'a pas manifeste de facon evidente de desir ou d'admiration pour un homme en particulier.
La mere du travesti, en refusant sa castration a fait de son fils son phallus, un prolongement d'elle meme qui lui permet d'etre complete. On voit souvent ce genre de femme qui sont pleinement satisfaite de par la relation fusionnelle qu'elles ont avec leur enfant. Cette attitude a des consequences nefastes que l'enfant aura du mal a reconnaitre la castration symbolique de la mere (desir de la mere non exprimé) et essaiera de prolonger ce lien fusionnel par le travestisme qui retablira sa propre verite interne, a savoir que la mere n'est pas castree puisque c'est lui le phallus de la mere.
Il faut donc essayer de comprendre quelle education a pu recevoir la mere du travesti dans son enfance, sa relation avec sa propre mere, son propre pere et pourquoi elle en est arrivee a refuser sa castration. L'analyse des tantes et oncles du cote maternel peut aussi amener des elements.
Voici donc mes futures pistes d'investigations...

mardi 27 avril 2010

Enfance et dynamique familiale du travesti

Pour une fois, je ne vais pas écrire une de mes analyses ou théories, je vais simplement citer une étude sur l'enfance et la dynamique familiale du travesti:
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&langpair=en|fr&u=http://gendersanctuary.com/pdf/xdress/childhoodfamilydynamics.pdf

et en version originale (anglais): http://gendersanctuary.com/pdf/xdress/childhoodfamilydynamics.pdf

Bonne lecture!

vendredi 23 avril 2010

Travestisme et complexe d'oedipe

On a coutume de dire que le complexe d'œdipe est une étape essentielle dans le développement psychique de l'individu et que pour pouvoir gagner son autonomie l'enfant doit surmonter son complexe d'œdipe.
Qu'est-ce que le complexe d'œdipe? C'est un stade de développement (environ entre 5 et 7 ans) où l'enfant qui a vécu jusque là en fusion avec sa mère, prend conscience que là mère a un autre pôle d'affection que lui, et c'est en général le père ou tout du moins son compagnon.
Pour le garçon, il vit cela dans un sentiment de jalousie et il va prendre conscience que son père est plus fort, et se sortira du complexe d'œdipe en aimant et en s'identifiant à son père. Cet identification lui permettra également de surmonter la fameuse angoisse de castration qui le menace depuis qu'il s'est rendu compte de la différence anatomique entre les hommes et les femmes.
Pour le travesti, l'entrée dans le stade d'œdipe a été plus difficile car la mère a porté une attention uniquement envers son fils, elle oublié ou renié le père qui a été réduit à un rôle de faire valoir (une sorte de personne que l'on ne voit pas et qui subvient aux besoins de la famille, ou pas). Le rôle du père, en tant que pôle d'affection de la mère (c'est la mère qui doit faire ressentir cela à son fils, en l'écartant au profit du père) n'a pas existé.
Il n'y a donc pas u de jalousie, pas de rivalité, la mère n'a pas voulu se séparer de son fils qui est alors condamné à rester au stade de l'œdipe et la croyance de la fusion avec la mère persiste (situation d'amour fusionnelle).
C'est donc parce que la mère n'a pas voulu signifier à son fils qu'il ne pouvait être son amant, puisque la place est occupée par le père, que le fils est condamné à rester au stade de l'œdipe.
Je crois donc aujourd'hui que le travesti est bloqué au stade de l'œdipe.
L'angoisse de castration n'est pas surmontée, et il suffira d'une période de stress (familial, professionnel...) pour que le travesti ressente le besoin de faire revivre la situation d'amour fusionnel avec sa mère, si rassurante, si apaisante.
C'est pour cela que bien souvent l'envie de se travestir débute entre 5 et 8 ans (parfois plus tard), et persiste toute la vie.
Si des garçons arrivent à surmonter le complexe d'oedipe grâce à l'aide de leur mère qui reconnait son désir du père et l'impose en barrière à l'amour fusionnel, il doit être possible pour le travesti, de débloquer un situation sur laquelle il stagne depuis des années pour avancer.
Le stade de l'œdipe doit être vécu comme une déception, une frustration pour le fils qui réalise qu'il ne peut être l'amant de sa mère, et qui l'aidera à grandir et trouver une autre femme.
Le travesti a des femmes dans sa vie, mais aucune ne pourra remplacer la première puisqu'il n'y a pas eu de déception, et c'est pourquoi certains travestis, après avoir vécu une relation de couple, ou avoir fondé une famille avec une femme, ressente le besoin de tout plaquer pour vivre leur travestisme. C'est une manière de revivre son premier amour, celui avec sa mère.

samedi 17 avril 2010

La fin de la toute puissance maternelle

cet article fait suite à celui que j'ai écrit hier qui portait sur la signification de la toute puissance maternelle pour le travesti et le fétichiste.

La tout puissance maternelle est une croyance originelle et aucun garçon n'y échappe. Cependant certains arrivent à s'en détacher alors que d'autres continuent à y croire, parfois inconsciemment.

Lorsque cette croyance persiste, le fils continue à croire que sa mère n'est pas castrée mais est bien dotée du phallus, symbole de la toute puissance.

Pour que cette toute puissance cesse, le fils a besoin d'un aveu de non toute puissance de la part de la mère. Il faut que la mère, à travers son discours, reconnaisse qu'elle n'est pas toute, et qu'en plus ce n'est pas son fils qui la comble mais le père (ou une tierce personne, comme le compagnon). Le fils a donc besoin, que la mère affirme une certaine admiration pour le père, qui devient le porteur de la toute puissance puisqu'admiré par la mère. C'est lui qui comble la mère et de ce fait, il soulage le fils du fardeau d'être celui qui comble la mère et d'autre part, en étant tout puissant il devient menace de castration.

Ainsi par peur d'être castrée par le père tout puissant, le fils arrive à surmonter le complexe d'œdipe, et l'angoisse de castration (voir articles précédents) et trouve un modèle d'identification fiable puisque puissant et recommandé par la mère.

Pour cesser de vouloir être le phallus de la mère, d'incarner la toute puissance maternelle (de se travestir en femme toute puissante, femme fatale), il est donc essentiel que la mère reconnaissance sa propre castration, qu'elle n'est pas toute puissante, et qu'elle reconnaisse la toute puissance du père afin qu'il serve de modèle d'identification pour le fils et d'interdit à la fusion mère-fils.

vendredi 16 avril 2010

Le mère toute puissante

La lecture de divers ouvrages et d'articles sur Internet m'a amené à une réflexion sur le thème de la femme toute puissante.
Il est clair que le travesti et le fetichiste vouent un culte à la femme-déesse. Pour le fetichiste, le fetiche (l'escarpin par exemple) represente la toute puissance de la femme, et pour le travesti c'est lui même qui incarne la femme toute puissante.
Je pense que la mère du travesti se considère toute puissante, et s'efforce d'être "tout" pour son fils.
J'ai trouvé une vidéo interessante sur le web sur ce thème:
http://www.repere.tv/?p=908

Pour les fetichistes je conseille egalement ce beau livre consultable dans la librairie Mona Lisait à Paris près du centre Pompidou:
http://www.amazon.fr/Talon-Aiguille-Caroline-Cox/dp/2012603149/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1271452663&sr=1-1
Voilà, travestis demandez vous pourquoi la mère est si puissante...

mercredi 7 avril 2010

La notion de castration en psychanalyse

je souhaiterais revenir sur la notion de castration symbolique, qui est essentielle dans l'explication du travestisme.

Comme je l'ai déjà expliqué, l'enfant vit dans ses premières années une relation fusionnelle avec sa mère, qu'il soit garçon ou fille. Puis arrive un jour où il se rend compte de la différence anatomique entre fille et garçon, ce qui est vécu comme une grande angoisse. En effet, il a cru jusqu'à présent que la femme était pourvue d'un pénis comme lui et si celle ci ne l'a plus, il risque de perdre le perdre à son tour, s'il s'agit d'un garçon.

Pour résoudre cette angoisse, et accepter la castration "symbolique" de sa mère, il faut que la mère elle même ait accepté sa castration.
J'ai déjà cité un article fort intéressant sur le processus de castration symbolique de la mère.
Dans cet article on trouve la phrase suivante qui à mon sens est essentielle: "on cesse d'être le phallus grâce au fait que la mère soit une personne désirante et non pas une fonction maternelle enveloppante".
Car si la mère n'arrive pas à faire accepter sa propre castration à son fils, en montrant qu'elle est manquante, celui ci devra inventer une stratagème qui est celui du fétiche. Le fétichiste continuera à croire que la femme n'est pas castrée, le fétiche représentant le phallus de la mère, alors que le travesti fétichiste ira encore plus loin, en se désignant lui même comme le phallus de la mère. C'est pourquoi souvent le travesti fétichiste est excitée à la vue d'une femme pourvue d'un phallus (transexuelle non opérée, femme portant des escarpins, de la lingerie...).

La croyance du travesti ou du fétichiste est donc héritée de la croyance de la mère, qui n'a pas acceptée sa propre castration.

Pour cesser de croire que la femme n'est pas castrée, il faut que la mère accepte sa propre castration, en acceptant le manque, et en désignant le père comme porteur du phallus, celui qui la comblera en étant l'objet de son désir. Il faudra en même temps que la mère initie la séparation mère fils en cessant d'être une mère enveloppante, mais une femme avec des désirs.

lundi 29 mars 2010

travestisme et solitude

Je voudrais evoquer dans ce post l'une des conséquences du travestisme: la solitude.
Même si le travestisme fétichiste peut être partagé (un homme, une femme ou un autre travesti), le travestisme est souvent vécu comme une pratique solitaire.
Le travesti marié par exemple, avec ou sans le consentement de son épouse, essaie de se ménager des moments où il peut vivre son travesti en toute liberté et cela en devient un moment d'évasion, par rapport au rôle d'homme qu'il n'arrive à assumer.
Dans le film "crossdresser" sorti cette semaine, l'un des travesti avoue même que le fait de s'être séparé de sa copine lui a permis de développer la relation avec son double (il parle de la femme travestie qu'il incarne à la troisième personne).
En fait, le travesti cherche à revivre la relation fusionnelle qu'il entretenait avec sa mère dans son enfance. La mère exclut donc toute relation avec une personne tierce.
Pour le travesti hétérosexuel, il est difficile de rencontrer une partenaire qui acceptera que son homme se travestisse.
Le travestisme reste souvent un plaisir solitaire, qui à la longue peut mener à un certain isolement car même si internet montre à tout travesti qu'il n'est pas le seul au monde à vivre ainsi, peu osent encore sortir de chez eux.
Le travestisme n'est donc pas facile à vivre en ce debut de 21eme siecle. Certains travestis decident de vivre en permanence en femme. Mais pour ceux qui preferent garder egalement une vie masculine c'est un casse tête pour arriver à faire cohabiter les deux identités.
Voilà, je voulais lancer un début de réflexion sur travestisme et solitude, tous les commentaires sont, encore une fois, les bienvenus.

dimanche 28 mars 2010

L'absence de frustration

J'ai souvent constaté qu'en me travestissant j'aimais incarner une femme très maternelle.
Je pense que cela provient directement de l'attitude de "mère poule" de la mère du travesti, qui répond à toutes les sollicitations de son fils. Le fils ne connait pas la frustration, la frustration notamment de voir sa mère en préférer un autre (l'amant de la mère).
L'absence de frustration conduit à une relation fusionnelle mère fils où l'un complète les besoins de l'autres: pour la mère, son rôl de mère poule est très gratifiant puisqu'elle se sent indispensable pour son "petit bout" qui devient une extension d'elle meme, et pour le fils c'est evidemment agreable de n'avoir aucune frustration.
C'est donc à la mère d'initier la séparation en parlant de son désir pour le père, et surtout de sa préférence pour le père. Le fils doit sentir que la mère n'a pas envie de materner tout sa vie son enfant, et qu'elle a sa vie de femme avec son mari, et que celle ci prime avant tout.

Désir et manque

J'ai déjà évoqué l'importance de l'angoisse de castration dans l'explication du fetichisme et du travestisme fetichiste.
Le travesti ne percoit pas la femme comme "castrée" ou manquante, au contraire, la femme est complète et il incarne la femme complète, dotée d'un phallus. Tout le rituel du travestisme, vise à nier la castration de la femme.
Pour que la castration symbolique ait lieu, il faut que la mère elle même reconnaisse sa propre castration, en exprimant son désir pour le père ou un compagnon.
C'est ce désir exprimé qui va faire prendre conscience au fils, que sa mère n'est pas complète, qu'il ne peut combler le désir de la mère puisque celui ci est orienté vers une tierce personne.
Dès lors le fils cesse de croire en la relation fusionnelle originelle mère/fils et peut se développer par lui même.
Par l'existence du père en tant qu'objet du désir de la mère, le processus de séparation mère/fils peut avoir lieu.
Mais si la mère nie son désir et continue de répondre à toutes les attentes de son fils, la fusion continue et la séparation ne peut se faire.
Le travesti qui vit avec l'image inconsciente d'une mère non castrée, se soulage de l'angoisse de castration par le travestisme et dans le même temps se sent protégé par la mère "enveloppante".
Il y a donc un lien direct entre désir et manque, et c'est ce qui fonde le travestisme ou la séparation.

mercredi 24 février 2010

les causes de la perversion

Le travestisme fetichiste fait donc partie des differentes formes de structure perverse (structure psychologique stable comme la nevrose ou la psychose).
Le travesti nie la verité (la femme n'a pas de pénis) en recréant la femme pourvue d'un pénis ou d'un phallus (le substitut de pénis, le fetiche qui peut etre des escarpins, de la soie, de la lingerie etc...).

pour en savoir plus sur les causes de la perversion sexuelle, quelques explications et définitions se trouvent ici http://psychiatriinfirmiere.free.fr/definition/conduite-psychologie/pathologie/perversion-sexuelle.htm

Mais malheureusement les causes ne sont pas claires: déni du père, père trop castrateur, mère fusionnelle qui prend son fils pour un objet...

Il est probable que la mère n'a pas accepté non plus son manque, ni celui de sa propre mère. Son fétiche devient son enfant, qui reçoit les convictions de sa mère: il se désigné comme le phallus de la mère.

L'analyse de la situation de la mère avec ses propres parents apporterait surement beaucoup d'explications.

Le déni du père

Dans un article précédent, j'écris que le travestisme fétichiste s'explique par le déni inconscient de la castration de la mère, issu de l'angoisse de castration (peur de perdre son pénis à son tour).
Je disais également, que ce déni était probablement du à l'attitude de la mère vis à vis du père. Je pense que c'est le déni du père par la mère, en tant que compagnon de la mère qui mène au déni de la castration. Puisque la mère ne nomme pas le père, ne le fait pas intervenir, la triangulation ne peut avoir lieu. Dès lors le déni intervient en tant que mécanisme de défense inconscient contre l'angoisse de castration.
Le travestisme est un moyen de se rassurer, en recréant l'image du pénis de la femme, et donc de triompher de l'angoisse de castration.

le deni inconscient de la castration

Le travestisme est une forme de structure psychologique dite "perverse", entre la névrose et la psychose.
Dans cette structure, le travesti refuse dans son inconscient que sa mère n'a pas de pénis, et recrée l'image d'une femme phallique, pour triompher de l'angoisse de castration.
Ce deni de la castration est bien expliqué à la page suivante http://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/?p=91
Maintenant, il faudrait savoir pourquoi pour certains garçons acceptent cette castration et pourquoi d'autres ne l'acceptent pas. Il est probable que l'attitude de la mère vis à vis de son fils (fusionnelle) et de son mari ou compagnon (mise à l'écart du père qui joue un rôle de faire valoir) a certainement une influence dans ce processus de déni.
Cependant, dans certaines fratries, un garçon va se travestir par déni de la castration alors que son ou ses frères ne vont pas le faire.
Il convient donc de s'interroger désormais sur les raisons de ce déni inconscient.

dimanche 21 février 2010

Et si la mère était amoureuse?

Mon analyse du travestisme fétichiste m'a amené à la conclusion que le travestisme était due à la persistance de la croyance que la femme porte le phallus. Le travesti croit encore que sa mère est complète, qu'elle n'est pas manquante.
Par la relation fusionnelle qu'il a avec sa mère, il peut croire qu'il est ce qui complète sa mère.
Pour accepter le "manque" de la mère et ne plus vouloir se substituer à ce manque, un possibilité est d'imaginer la mère amoureuse du père. En étant amoureuse, la mère exprime un désir pour le père qui est porteur de ce qui lui manque, le phallus.
En résumé, la mère amoureuse est peut etre la solution pour aider le fils à renoncer à être le phallus de la mère.

samedi 20 février 2010

Le père comme agent de la castration

Dans mes précédents articles, j'ai beaucoup parlé de la relation fusionnelle mère-fils qui amène l'enfant à continuer à croire qu'il est l'objet du désir de la mère (son phallus). La mère du travesti aime materner son fils, car c'est une relation gratifiante, elle se sent importante, voire indispensable, et en répondant à toutes les sollicitations de son fils elle contribue à faire perdurer l'image de la femme phallique, puisque la castration symbolique n'a pas eu lieu.
Qu'est-ce que la castration symbolique? C'est le processus par lequel la mère exprime son désir envers la père d'une part, et d'autre prononce en le nom du père la menace de castration: "si tu continues à vouloir ne faire qu'un avec moi, ton père ne sera pas content et te punira".
Par cette parole, la mère exprime son manque à travers le désir du père (castration symbolique de la mère) et désigne le père comme agent de la castration, interdit de la fusion mère-fils: si le fils continue à vouloir vivre la relation fusionnelle avec la mère, le père "castrera" son fils. Par cette menace de la castration, l'interdit est prononcé et le processus de séparation qui permettra au fils d'une part de se développer en tant qu'individu, et d'autre part plus tard de rechercher à son tour une femme, puisque la mère appartient au père.
Ce qui est important, c'est que cette castration est faite par le père symbolique, c'est à dire par le père décrit par la parole de la mère. Il est donc important que la mère ait bien accepté le "manque" dans son développement psychosexuel, autrement ce développement achevé se transmettra au fils. Pour en savoir plus, il est bon de se documenter sur le complexe d'œdipe (ou complexe d'Electre) vécu par la petite fille qui deviendra plus tard mère.

samedi 13 février 2010

coup de gueule

Une fois n'est pas coutume, j'aimerais aujourd'hui pousser un coup de gueule contre un autre blog qui a repris un de mes textes à son compte! Je n'ai rien contre la diffusion de mes idées, bien au contraire surtout si elles peuvent aider des gens. Mais quand les gens s'attribuent la génèse de mes idées, là ça me choque. Le blog dont je parle est ici: http://club.doctissimo.fr/nahty89/default-164701/blog/developpement-psychosexuel-attribution-5016133.html
Il a repris un texte que j'avais publié il y a longtemps sur un de mes groupes Yahoo:
http://fr.groups.yahoo.com/group/trav_asie_groupe/
J'en veux donc à Nahty89 qui utilise mes textes sans mon autorisation.

ce coup de gueule passé, je voudrais continuer à parler du travestisme fetichiste qui est un moyen trouvé par le travesti de se creer sa propre loi en l'absence d'une loi tierce (normalement celle du père qui est dans le cas du travesti completement ignoré par la mère). Par le travestisme, le garcon se protege contre l'angoisse de castration qui est une angoisse primaire à laquelle sont confrontés tous les garcons qui decouvrent que leur mère n'a pas de pénis. Mais contrairement au cas "normal" ou "habituel" l'absence de désir de la mère pour le père, empêche la résolution de l'angoisse de castration et du complexe d'oedipe. Le garçon continue à s'identifier au désir de la mère (phallus).

le travestisme est un structure perverse, un des états qui se situent entre les structures psychose et nevrose (voir http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/formation/document/psychologie/oedipe.htm).

En absence de loi du père, le travesti s'est créé sa propre loi. je vous invite à lire la définition d'un état limite (http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/formation/psychologie/psychologie/etat-limite.htm) et d'une structure perverse (http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/formation/psychiatrie/adulte/pathologie/perversion.htm)

L'une des causes du travestisme, serait donc l'attitude de la mère qui n'accepte pas son manque, et qui voit en son enfant la possibilité d'être "complète". La mère "normale" accepte son manque, et demande à son homme un enfant qui sera sont phallus. Mais dès la naissance, elle reconnaitra à nouveau son manque et donnera la légitimité au père. La mère du travesti, elle, ne veut reconnait pas son manque, et donc ecarte le père pour faire de son enfant, son "objet".

samedi 23 janvier 2010

Que se passe t il dans ma tête?

Ce samedi matin, je suis allé faire des courses au supermarché du coin, et je suis passé au rayon des collants. Il y en avait de superbes et je me suis dit, un samedi matin, y a pas grand monde dans le magasin, ca ne choquera personne. J'ai donc pris une paire de collants diam's opaques noirs satinés, que j'ai payé en meme temps que les vivres à a caisse libre service.
Dès que je suis rentrée, j'etais evidemment impatiente de les essayer. Sitot dit sitot fait, je me suis travesti: les collants donc, escarpins bout ouverts noirs, short court satin noir, soutien gorge, prothese, haut satin et perruque. C'etait vite fait, mais ca me plaisait (en general le juge est le miroir, et là je trouvais que pour le peu de temps passé, le résultat etait convenable - j'ai gagné beaucoup de temps en ne me maquillant pas).
Ce qui est interessant à posteriori, c'est d'analyser les fantasmes qui me viennent alors: il est clair qu'en travesti j'aime incarner une image de femme fatale, presque une mère prête à tout pour évacuer le stress et les angoisses de son petit, en étant là, prête à consoler. Une mère protectrice, douce et aimante, infaillible, sur qui on peut compter.
Je cherchais donc à recréer cette situation d'amour fusionnel.
La question est donc de savoir pourquoi ai-je donc tant besoin de refusionner avec ma mère?
Evidemment, ma mère etait bien plus impliqué dans son rôle de mère, douce, protectrice et aimante que dans son rôle de femme, aimant son mari. Et comme je le disais dans un précédent article, en absence de désir de la mère (désir exprimé dans sa parole), il n'y a pas de père symbolique, rival du fils, et donc pas de séparation.
Je ne sais pas si cette attitude maternelle a eu une influence sur l'image sur père absent, le fait est que j'ai toujours eu une image plutôt négative de mon père: caractériel, faible, dépressif, en un mot, absent.
Les causes apparaissent de plus en plus claires, mais je ne sais pas en quelle mesure il est possible de changer tout ça. Si ma mère me présentait un amant, cela changerait il les choses? Difficile à dire.
en tout cas, l'introspection continue...
Merci de m'avoir lue!

jeudi 21 janvier 2010

Le désir de la mère pour le père (symbolique)

Pour comprendre cet article, il est important d'avoir lu les précédents pour connaitre les différents stades de l'évolution psychosexuelle, et l'angoisse de castration.

Jeune, l'enfant vit une relation fusionnelle avec sa mère, qui l'aime. Mais une telle situation si elle perdure risque de mener au travestisme où l'homme adulte essaiera de recréer cette fusion, de se remettre dans une enveloppe protectrice maternelle. Dans un cadre d'évolution "normale", la mère exprime son désir de femme, envers un autre homme adulte, souvent le père. En exprimant l'objet de son désir pour le père, la mère fait vivre un père symbolique qui aide à la séparation mère-fils, qui permettra à l'enfant de grandir de devenir un individu à part entière.

En même temps, l'enfant se rend compte que sa mère n'est pas pourvu d'un pénis ce qui est vécu comme une grande angoisse, car si sa mère a "perdu" le pénis auquel il croyait, cela risque aussi de lui arriver. Le fils sort de cette angoisse liée au complexe d'oedipe par l'identification au père.

Pour le travesti, les choses se passent de façon différente. La mère est fusionnelle, et ne veut pas se séparer de son fils. Souvent elle n'éprouve plus de désir sexuel pour le père, et donc le père symbolique n'existe pas. Le fils continue à croire qu'il peut combler sa mère, il devient l'objet de sa mère et non un sujet. En même temps, puisque le père symbolique (le père exprimé dans la parole de la mère) n'existe pas, le fils ne peut résoudre son angoisse de castration.

Le travesti est donc un homme qui a grandi sans père symbolique (objet du désir de la mère), qui s'est identifié au désir de la mère (pour son fils). L'acte de travestisme permet de recréer une image de femme pourvue d'un pénis, une femme "complète". Le travesti ne perçoit donc pas la femme comme "manquante" mais au contraire comme inconsciemment pourvue d'un phallus.
Les périodes de stress (dues aux études, au travail) vont faire resurgir cette angoisse de castration et le travestisme sera un moyen de triompher de cette angoisse en s'enveloppant d'habits protecteurs qui sont ceux de la femme.

Tout ce processus est inconscient, c'est pour cela que la plupart des travestis ne se travestissent que de façon occasionnelle, et vivent en apparence normalement. et la plupart du temps, ils ne comprennent pas tout cela ce qui peut engendrer de la culpabilité voire de la dépression.

Pour en savoir plus:
http://www.philosophie-en-ligne.com/page67.htm
http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/formation/document/psychologie/oedipe.htm

Les differents stades du développement psychosexuel

Les différents stades du développement psychosexuel

Pour essayer de comprendre les raisons du travestisme je me suis penché sur les théories psychanalytiques développées par Freud et Lacan. Je n’ai pas eu le temps de découvrir d’autres points de vue mais je compte par la suite me renseigner sur les travaux de Jung ou d’autres psychanalystes.

Le développement psychique de l’homme se fait en plusieurs stades : stade oral, stade anal, stade du complexe d’oedipe, stade de latence, stade du jeune adulte, stade adulte puis stade du bilan.

En ce qui concerne le travesti, il se passe un problème dans l’acquisition de l’identité sexuelle lors du stade du complexe d’oedipe ou stade phallique (Lacan). Ce stade intervient entre 5 et 12 ans et j’ai pu constater en lisant les témoignages de nombreux travestis sur le site des travestis du Québec qu’effectivement les premières expériences de travestisme interviennent à ce moment là.

La théorie de Lacan repose sur la circulation du « phallus » qui est la représentation symbolique du pénis, ou encore le pouvoir, la domination, entre les trois membres du complexe d’oedipe, c'est-à-dire l’enfant, la mère et le père. Lors du stade du complexe d’oedipe, le jeune garçon se rend compte de l’intérêt de sa mère pour le père qui devient alors un rival. C’est l’amour du père pour son fils et la fierté qu’il ressent pour son fils qui empêchent le garçon de vouloir rivaliser avec son père car l’enfant se sentirait trop coupable d’en vouloir à quelqu’un qui l’aime et qui est aimé par la mère. Le père est présenté comme modèle et l’enfant peut s’identifier au père. Il a alors accepté l’idée que la mère a besoin du père, qu’elle est « manquante » : elle n’a pas le phallus.

Pour le travesti, les choses se déroulent différemment. Le père peut ne pas intervenir (père absent), ou encore la mère peut renier le modèle du père. Le garçon va alors conserver l’idée que la mère possède le phallus et renier l’idée que le père apporte ce qu’il manque à la mère. La mère se suffit, elle n’a pas besoin du père. L’enfant va alors se désigner comme le phallus que la femme doit avoir, et c’est pourquoi il cherche à s’identifier à l’image féminine. Pour devenir plus puissant, il essaiera d’être le plus féminin possible, le plus crédible. Le travestisme fétichisme est le stade le plus abouti du fétichisme car pour le fétichiste, c’est un objet (par exemple des chaussures, des bas) qui représente le phallus alors que pour le travesti il est lui-même le phallus.

Comment résoudre le complexe d’oedipe, s’il n’a pas été résolu ? Je ne sais s’il est trop tard pour corriger une interprétation (ce sont les femmes qui dominent) à postériori. En général, les travestis sont plutôt introvertis et subissent la domination des femmes. Le père n’est pas là pour présenter une image masculine forte, dominante. Il suffit alors d’imaginer que le père reviendrait en aimant son fils, en étant fier de son fils, et alors la mère rechercherait le père, serait manquante. Dès lors le fils serait fier d’être un homme, et renoncerait à être le phallus puisque c’est le père qui l’a. Des lors le fils peut se sublimer et envisager de développer ses compétences, de s’épanouir, et s’identifier au père modèle. Je ne sais pas s’il est possible de corriger des problèmes survenus lors du stade phallique, mais en tout cas, la théorie de Lacan sur l’attribution phallique et ses avatars permet d’expliquer le travestisme ce qui peut déjà être une source de soulagement et de déculpabilisation.

Pour en savoir plus voir dans la rubrique liens les sites yahoo sur la théorie de l’attribution phallique et le site des travestis du Québec où sont présents de nombreux témoignages de travestis.

L'angoisse de castration

Freud a été le premier à parler de l'angoisse de castration et à essayer d'expliquer le fétichisme. Selon Freud, le jeune garçon est toujours soumis lors de la découverte de la différence des sexes à l'angoisse de castration, c'est à dire à l'angoisse de perdre son pénis. Pour surmonter son angoisse, il fait vivre inconsciemment l'idée que la femme n'est pas castrée en reportant son attention sur une partie de la femme, ou un vêtement. Ce fétiche (escarpin, lingerie, vêtement en latex, satin, brillant, fard à joue...) incarne le phallus de la mère. Pour le travesti de se mettre dans la peau d'une femme le soulage car inconsciemment la femme a lors un pénis (le sien).

Le lien suivant est un texte d'un psychiatre qui explique comme l'enfant imagine que le phallus est un élément détachable et comment le jeune garçon s'identifie à son pénis.

Pour aller plus loin dans cette idée qui expliquerait en partie les causes du travestisme fétichiste, je pense en effet que le travesti cherche à créer au mieux l'image de la femme pour se persuader qu'il en est une et à retarder au plus tard possible le moment où il dévoile son pénis sous sa robe, moment de plaisir intense car l'angoisse est alors apaisée. A l'opposé, le travesti peut essayer aussi de soulager son angoisse par le déni de son pénis. En reniant son pénis, il est alors comme la femme, et l'angoisse est soulagée puisqu'il n'y a plus de différence entre les sexes.

Définitions

Qu'est-ce que le travestisme fétichiste?

Le travestisme fétichiste est le fait pour un homme de porter des vêtements féminins dans le but d'obtenir le plaisir sexuel.

Il s'agit d'une paraphilie, c'est à dire que l'objet sexuel n'est plus un être du sexe opposé, mais ici des vêtements.

Le travestisme fétichiste peut être partiel (port de quelques vêtements, chaussures, sous vêtements, bas...) ou total. Dans ce dernier cas, le travesti va jusqu'à prendre l'apparence d'une femme (maquillage, perruque,etc...).

Le travestisme fétichiste est à distinguer du transsexualisme où l'individu ne se travestit pas pour le plaisir sexuel mais parce qu'il est convaincu d'être une femme emprisonnée dans un corps d'homme. Ce cas ne sera pas traité ici et on trouvera sur Internet de nombreux qui traitent du sujet.

Le travesti découvre en général le plaisir sexuel par l'envie irrésistible de porter un vêtement féminin lorsqu'il a entre 6 et 8 ans (stade d'oedipe), au cours d'une expérience qui s'apparente souvent à un jeu.

Mais ce jeu, va se transformer en scénario que le travesti va répéter toute sa vie, sans qu'il sache réellement pourquoi.

En effet, la plupart des travestis fétichistes, se travestissent de manière régulière, cyclique sans vraiment en comprendre les raisons. Ce comportement est souvent mené en parallèle à une vie "normale" où le travesti travaille, et parfois même mène une vie de couple (la plupart des travestis fétichistes sont hétérosexuels et mènent une double vie que leur femme ignore complètement).

La pratique du travestisme fétichiste est compulsive dans le sens où elle survient sous la forme d'une pulsion, généralement lorsque l'individu vit un moment de tension d'anxiété. Cette pratique masturbatoire permet à l'individu d'évacuer ce stress mais dès que la satisfaction sexuelle est atteinte, celle ci peut se suivre par un sentiment de culpabilité car l'individu se rend compte qu'il est esclave de sa pratique compulsive. En ce sens, le travestisme fétichiste est à rapprocher de la dépendance à des drogues comme l'alcoolisme.

Si l'on revient aux causes du travestisme fétichiste, l'étude de mon cas me laisse penser que le travestisme prend sa source dans un dysfonctionnement familial. Dans mon cas, j'ai vécu avec un père à tendance alcoolique et une mère qui avait tendance à me surprotéger. Mon père, très introverti était extrêmement exigeant, intolérant et avait plus tendance à me rabaisser qu'à m'encourager. Le travestisme est donc un moyen de m'affirmer en montrant que je ne suis pas castré (le travesti incarne une femme pourvu d'un phallus) et à incarner la femme dominante.

Une longue thérapie m'a permis d'identifier ces causes, et à essayer de soigner mes relations avec mes parents. Aujourd'hui je ne suis plus l'esclave du travestisme. J'encourage les gens qui sont dans mon cas et qui souhaitent guérir de consulter et commencer un travail qui se révélera long, dur, mais qui sera au final libérateur. Je suis à leur disposition pour apporter des conseils si nécessaire.

Les causes du travestisme

Les causes du travestisme

Cet article est issu de mon site web de Geocities, qui n'existe plus aujourd'hui. Je le reprends aujourd'hui.

Je pense que l’homme ne naît pas homme directement mais il naît femme. En effet, lors des premiers mois de sa vie, la seule représentation du monde extérieur du jeune garçon est la mère qui l’allaite, lui apporte réconfort. Il ne connaît pas la frustration et en retour il sent qu’il comble la mère, tant celle-ci lui montre de la tendresse à chaque fois qu’il sourit. C’est plus tard, que le père aura un rôle primordial et s’interposant entre le jeune garçon et la mère. En effet, lors de la phase dite de l’oedipe, le garçon prend conscience que l’attention de la mère n’est pas uniquement focalisée sur lui mais aussi sur le père. Le garçon découvre alors la frustration et la jalousie envers un rival qui est son père. C’est alors au père de prendre l’initiative d’initier son fils à la vie en lui apprenant la frustration, en limitant la tout puissance maternelle. Le fils se détachera alors peu à peu de la mère pour se rapprocher et s’identifier à son père. Ce processus de résolution de l’oedipe, est d’autant plus facilité que la mère renvoie à travers ses mots une image bonne et positive, une image de père protecteur et fort. C’est lui qui apporte réconfort et soutien à la mère. La mère doit avoir besoin du père.

Dans le cas du travestisme fétichiste (recherche du plaisir sexuel à travers le port de vêtements féminins), l’homme ne s’est séparé que partiellement de sa mère. Cela arrive notamment lorsque le père se désintéresse des affaires familiales (père froid, distant, inintéressé). Dès lors la mère occupe une place trop importante dans l’affectif du garçon et le processus de séparation psychologique/individuation ne peut se faire correctement.

Je pense donc que la plupart des pères de travestis sont des hommes qui ne prennent guère d’initiatives dans la vie, tout du moins dans le cercle familial. Ils se font dominer par la mère.

Le garçon reste donc prisonnier de l’image « idéale » de la mère. Les expériences de travestisme sont alors pour lui l’occasion de retourner à cet état de fusion avec la mère, avec qui il semble alors partager, les goûts, les envies. C’est pourquoi certains travestis hétérosexuels peuvent éprouver le désir d’être pris dans les bras d’un homme lorsqu’ils sont habillés en femme, alors qu’ils ne se sentent pas du tout homosexuels lorsqu’ils sont habillés en homme.

Le travestisme permet au travesti de retrouver de la force, car pour lui la force est incarnée par la mère (puisque le père n’est qu’un faire valoir). De ce fait les pulsions de travestisme arrivent souvent lors de montées de stress et d’anxiété. Le travestisme devient alors un moyen de défense psychologique qui permet d’apaiser les angoisses.

Le travesti est donc un homme abandonné psychologiquement par son père de toute façon trop faible. Au lieu de rechercher le phallus, la force chez un autre homme qui le conduirait vers l’homosexualité, le travesti a choisi d’attribuer le phallus à la femme. Cette idée et d’autant plus facile à accepter pour garçon qu’il y aura des femmes fortes dans son entourage (mère, tantes, sœurs, etc…) et peu d’hommes valables. Le travestisme est donc une sorte de cérémonie sexuelle pour incarner le phallus de la femme.

Pour tous les travestis qui s’interrogent sur leurs comportements, je leur recommande de se poser les questions suivantes : qui décide à la maison, papa ou maman ? Papa est il introverti, effacé ? Maman a-t-elle tendance à ne pas se laisser faire (lesbianisme sous jacent)?

Le travestisme est réputé pour être une pratique qui persiste toute la vie, car les processus d’identification une fois construits se modifient difficilement. Néanmoins, la démarche d’introspection et de psychanalyse que j’ai suivie m’a permis de mieux appréhender mon travestisme et de mieux l’accepter. Peut être aurais-je été différent si j’avais eu une éducation différente. Mais la vie est ainsi faite et il faut savoir l’accepter même si c’est difficile parfois.

Thème de l’inceste psychologique entre la mère et le fils :

En ce qui me concerne, je me rappelle étant jeune avoir voulu pendant longtemps épouser ma mère. Ce désir est normal chez le garçon mais en général, le garçon doit sentir la rivalité du père, rival du reste supérieur. Ce ne fut pas le cas pour moi, tant mon père préférait la télévision à sa famille. Peut être était ce juste un manque d’initiative mais toujours est il que ma mère s’est occupée toute seule de moi, (coupage des ongles, décalottage du prépuce, nourriture, etc…). De ce fait ma mère est restée le seul modèle d’identification valable tant mon père était absent psychologiquement tant était il aussi dépendant du tabac, de l’alcool et de ses crises de colères incompréhensibles. Ces crises étaient peut être pour lui le moyen d’essayer de s’affirmer dans une famille dans laquelle il n’a jamais eu ses repères.

Le fétichisme, me rappelle donc la douceur et la tendresse maternelle, et le travestisme me permet de fusionner avec ma mère. Lorsque je me travestis, je deviens tendre passif, doux, je fais revivre la mère, objet tout puissant à mes yeux.

Ce sentiment est fort apaisant, agréable et donne une sensation de bien être absolu. Cependant, je regrette que mon père n’ait pas joué son rôle de séparateur psychologique. La faute (cause de mon travestisme fétichiste) lui revient à 70 % pour son manque de confiance en lui, son manque d’affection envers ma mère et moi, le fait qu’il ne m’ait pas reconnu comme le sang de son sang, son successeur. 20% reviennent à ma mère pour s’être focalisée sur moi, pour n’avoir pas détourné son attention et la mienne vers un autre homme, fut-ce mon père ou quelqu’un d’autre. Enfin, 10% sont de ma faute. Ca je ne sais pas encore le déterminer mais il est évident que dans les mêmes circonstances d’éducation, certains enfants évoluent d’une certaine façon et d’autres différemment.

L'angoisse de castration:

Lectures conseillées :

Dans la collection les grandes découvertes de la psychanalyse, des textes de grands spécialistes de la psychanalyse (Freud, Klein, Lacan) explique les phases de développement de l’homme (stades de développement sexuel) et également l’origine des perversions dont le fétichisme (le travestisme fétichiste en est un stade avancé).

Ces textes expliquent à merveille le complexe d’oedipe et le complexe de castration. Des dysfonctionnements dans ces complexes sont directement à l’origine du travestisme.

Mon histoire

Voici mon histoire. Je suis né dans le sud de la France il y a 27 ans entre deux sœurs, la première étant de 8 ans mon aînée et l’autre de 2 ans ma cadette. Voici les principales phases de ma vie :

J’étais un petit garçon bien sage, timide et introverti. Ma mère était beaucoup plus bavarde que mon père qui était extrêmement réservé, froid et distant. Ma grande sœur nous considérait moi et ma petite sœur comme ses jouets, elle nous déguisait pour organiser des spectacles de contes de fées ou des spectacles de danse. Nous étions complètement dominés à ce que je me souviens. J’avais peur des insectes parait il et c’est ma jeune sœur qui les enlevait quand je pleurais.

Le début du travestisme : à 8 ans, lors d’un voyage, une tante a offert à moi et ma petite sœur des pantoufles soit disant unisexe. Il s’agissait de petites pantoufles bleues, sortes de petits mocassins bordés de fourrure. Je les trouvais horriblement féminins et refusai de les porter dans un premier temps. On me trouva ridicule mais mon père ne désapprouva pas ma tante. J’essayai donc ces pantoufles en cachette. J’éprouvai un plaisir indescriptible à me voir affublé de jolis petits pieds féminins. De retour à la maison, je visionnai avec ma sœur le film peau d’âne avec Catherine deneuve. La beauté de l’actrice me fascina et je voulais à mon tour être une princesse. C’était l’époque de mes premières expériences sexuelles : dans mon lit je me drapais dans mes couvertures en m’imaginant dans une tenue de princesse en m’imaginant dans les bras du prince charmant. Je frottais mon sexe contre le matelas en rêvant que j’étais un princesse j’éprouvais beaucoup de plaisir. J’alternais ces expériences avec des séances ou je mettais cette fois les chaussures de ma mère en me frottant le sexe contre le sol. Je gémissais de plaisir. Je faisais tout ça en cachette sans savoir pourquoi, mais ces épisodes constituèrent ce qu’on appelle « l’empreinte » c’est à dire la première expérience de plaisir sexuelle que l’on recherche toute sa vie à reproduite en intensité sans y parvenir.

Par la suite dans mon adolescence, je continuais ma vie de garçon modèle à l’école et dans la vie tout en perfectionnant mes expériences de travestisme. J’allais plus loin et je piquais les jupes, collants, et vêtements de mes sœurs. Le placard de ma grande sœur était une véritable caverne d’ali baba avec caraco, porte jarretelles, petites culottes en dentelle, soutien gorges, etc… Des que j’étais seul à la maison je me travestissais et je rangeais tout une fois la satisfaction sexuelle obtenue de peur de me faire attraper. Je me suis fait malgré tout attrapper deux fois par ma mère. Une fois, alors que mes parents regardaient la télé j’allais essayer les sous vêtement de ma sœur dans sa chambre à l’étage. Ma mère monta sans que j’eus de le temps de me changer et j’essayai alors de me cacher. Elle me trouva donc en string en dentelle mais ne dit rien. Ce souvenir est flou car je me suis efforcé de l’oublier. La deuxième fois, ma mère trouva un sac rempli de vêtements de ma sœur sous mon lit. Je dus trouver une excuse pour expliquer ça devant ma famille. J’avais dit que je voulais faire croire à ma sœur que j’étais dans mon lit, alors j’avais rempli un sac de vêtements et je l’avais mis dans mon lit pour faire croire qu’il s’agissait de mon corps. Sale excuse, mais personne ne m’embêta plus car à mon avis, il ne voulaient pas me traumatiser avec ça.

Par la suite j’apprenais à me travestir en prenant le minimum de risque : je ne me travestissais que si j’étais seul à la maison ou alors enfermé dans la salle de bains en mettant les vêtements dans le bac à linge sale. J’ai quand même bien failli me faire attraper plusieurs fois par mon père qui revenait toujours sans faire de bruit (au moins le bruit des talons de ma mère m’avertissait de son retour !)

Au lycée, je draguais les filles sans grand succès et je me travestissais toujours en cachette pour mon plus grand plaisir.

Vint alors le temps des études supérieures. J’étais encore chez mes parents et je faisais la connaissance en boîte d’une fille qui était avec moi en classe mais avec qui je n’avais jamais parlé. Ce fut le coup de foudre. J’étais fou d’elle, et je crois que pendant quelques mois j’avais oublié complètement le travestisme. Nous sommes sortis ensemble quelques mois, la rupture fut extrêmement difficile. Je me remis alors à me travestir en cachette, et je sortis avec d’autres filles sans être amoureux.

Ensuite fut le temps de l’école d’ingénieur. Je n’étais qu’avec des gars et je vivais dans une chambre d’étudiant. Je n’avais pas de vêtements féminins à ma disposition mais j’avais Internet. Pour la première fois je découvris que je n’étais pas seul à avoir des problèmes d’identité sexuelle. J’ai alors visionné des centaines de sites persos de travestis en admirant leurs jambes et en me masturbant devant mon ordinateur. Ensuite je suis parti à l’étranger et ce fut deux ans de vide affectif et sexuel.

A mon retour en France je dus chercher pour la première fois du travail. C’était terriblement angoissant car le marché du travail était très tendu et j’éprouvais beaucoup de difficulté à revivre avec mes parents. Je me travestissais et me masturbait tous les jours, voire plusieurs fois par jour. Ca a duré six mois puis j’ai trouvé du travail et je me suis installé dans mon appartement. Je me disais alors que j’allais en profiter pour rencontrer d’autres travestis et pourquoi pas sortir en public en travesti. Mais je ne le fis pas car je n’osai pas. Je préférai encore me masturber devant des photos de travestis sur le web, je pense que j’avais meilleure conscience puisque je ne me travestissais pas moi-même. Je ne renouvelai pas ma garde robe car je me disais que si je le faisais cela voulais dire que je sombrais à nouveau dans cette addiction. C’est alors que j’ai constaté que tous mes potes étaient soit mariés, soit en couple. Il me fallait me rendre à l’évidence j’étais différent. J’avais certes lu de nombreux récits de travestis mariés mais constatai également que la plupart du temps les épouses, quand elles se rendaient compte qu’elles avaient épousé un travesti, demandaient le divorce. De plus, je suis quelqu’un pour qui l’honnêteté et la franchise sont primordiales. Je ne peux donc cacher à une compagne ce qui pour moi est si important dans ma vie. Je me suis alors énormément posé de questions et j’ai extrêmement souffert, et traversée une profonde dépression. Je suis alors retourné dans mes plus profonds souvenirs pour essayer de comprendre et je me rendais compte que le travestisme n’était pas chez moi une simple fantaisie mais quelque chose qui avait toujours existé. J’étais terrorisé. De plus, je n’aimais pas mon travail alors avec la déprime rien n’allait. Je voulais en finir avec la vie car j’avais honte, je voulais changer de vie. Je me suis alors décidé à consulter un psychologue psychiatre. Et j’ai consulté beaucoup de sites web sur le travestisme. Mais cette fois ci je ne cherchais plus seulement des photos, je voulais des explications.

Présentation

Bonjour,
je suis Lydie Asia, un travesti d'une trentaine d'années vivant à Paris. Je me travestis depuis l'enfance, et lorsque j'ai eu 25 ans, alors que je ne savais où j'en étais et qui j'étais, j'ai commencé à essayer de comprendre pourquoi je faisais ça.
J'ai suivi une psychanalyse pendant plusieurs années, et je me suis beaucoup renseigné sur les articles de psychologie traitant du sujet.
Je pense avoir compris beaucoup de choses, les racines du travestisme fétichiste. Mais comprendre ne fait pas changer, cela aide à assumer.
Avec ce blog, je voudrais partager mes analyses, mes états d'âme.