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samedi 17 avril 2010

La fin de la toute puissance maternelle

cet article fait suite à celui que j'ai écrit hier qui portait sur la signification de la toute puissance maternelle pour le travesti et le fétichiste.

La tout puissance maternelle est une croyance originelle et aucun garçon n'y échappe. Cependant certains arrivent à s'en détacher alors que d'autres continuent à y croire, parfois inconsciemment.

Lorsque cette croyance persiste, le fils continue à croire que sa mère n'est pas castrée mais est bien dotée du phallus, symbole de la toute puissance.

Pour que cette toute puissance cesse, le fils a besoin d'un aveu de non toute puissance de la part de la mère. Il faut que la mère, à travers son discours, reconnaisse qu'elle n'est pas toute, et qu'en plus ce n'est pas son fils qui la comble mais le père (ou une tierce personne, comme le compagnon). Le fils a donc besoin, que la mère affirme une certaine admiration pour le père, qui devient le porteur de la toute puissance puisqu'admiré par la mère. C'est lui qui comble la mère et de ce fait, il soulage le fils du fardeau d'être celui qui comble la mère et d'autre part, en étant tout puissant il devient menace de castration.

Ainsi par peur d'être castrée par le père tout puissant, le fils arrive à surmonter le complexe d'œdipe, et l'angoisse de castration (voir articles précédents) et trouve un modèle d'identification fiable puisque puissant et recommandé par la mère.

Pour cesser de vouloir être le phallus de la mère, d'incarner la toute puissance maternelle (de se travestir en femme toute puissante, femme fatale), il est donc essentiel que la mère reconnaissance sa propre castration, qu'elle n'est pas toute puissante, et qu'elle reconnaisse la toute puissance du père afin qu'il serve de modèle d'identification pour le fils et d'interdit à la fusion mère-fils.

1 commentaire:

  1. La mère reconnaît qu'elle n'est pas toute-puissante en donnant au père qui est limité (du fait d'être un homme) le pouvoir, l'autorité et non pas la toute-puissante.

    Si c'était la toute-puissance le "père" ne serait dans la fonction de père mais dans celle de dictateur comme l'ont souvent été les "pères" de la société patriarcale traditionnelle

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