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jeudi 29 décembre 2011

La mere desirante

Apres une longue periode sans travestisme, une pulsion est revenue aujourd'hui, et comme j'etais seul a la maison, j'en ai profite pour m'abandonner a ce plaisir que j'avais delaisse.
Comme a chaque fois desormais, j'essaie d'analyser les raisons qui me poussent a me travestir, et je me suis demander si c'est la toute puissance maternelle (la mere pretend etre celle qui dirige tout, elle n'a pas besoin d'homme) ou si l'absence de desir de la mere.
Je pense que la deuxieme raison prevaut, meme si les deux sont valables.
La mere doit a la fois etre desirante (et le demontrer dans son discours) et a la fois reconnaitre la superiorite d'une tierce personne (le pere, un amant, ou meme une autre femme dominante si la mere est lesbienne).
La mere du travesti ne reconnait pas la superiorite du pere, et n'a pas de desir, le pere etant reduit au role de geniteur (ou a celui qui pourvoit aux besoins financiers de la famille).
Je pense que si la mere est desirante et si elle le reconnait dans son discours, alors le fils peut la voir comme manquante, et enfin accepter la castration symbolique de la mere.

mardi 6 décembre 2011

La place du pere

J'ai parle dans l'article precedent de la place importante du pere symbolique, qui existe dans le discours de la mere, en tant qu'objet du desir de la mere (il est celui qui comble son desir) et comme representant de la loi.
Ce pere symbolique est a distinguer du pere reel (geniteur ou celui qui subvient aux besoins de la famille) et du pere imaginaire (figure imaginaire en tant que chef de famille, pres de ses enfants, etc...).
Une definition des 3 peres (reel, symbolique et imaginaire) est disponible ici:

La place du pere

La mere doit donc parler de son plaisir, citer a plusieurs reprises le pere comme objet de son desir et representant de la loi. C'est la condition indispensable pour faire exister le pere symbolique et sauver l'enfant de l'amour devorant de la mere ou la peur de l'abandon.
Le pere symbolique est une notion distincte du pere reel. Ainsi une mere seule, peut faire vivre le pere symbolique dans son discours et permettre le developpement de ses enfants, alors que dans une famille avec les 2 parents, si la mere nie tout desir pour le pere, on aura un developpement dysfonctionnel de l'enfant avec manque du pere symbolique.

L'absence de pere symbolique est donc la cause principale du travestisme fetichiste.

lundi 5 décembre 2011

le pere symbolique, sauveur de l'enfant

J'ai trouve sur wikipedia un article interessant sur la difference des sexes, qui fait explique que le pere sauve l'enfant puisqu'en limitant la toute puissance de la mere, il delivre l'enfant de la peur d'etre devore par l'amour de la mere, ou d'etre abandonne.
Je ne sais pas si la presence du pere symbolique est introduit par l'envie de Penis de la mere, car le pere imaginaire est different du pere reel. Si la mere ne desire pas le pere, je pense qu'il n'y a pas de pere symbolique et donc le risque d'etre devore par la mere existe et peut mener a la combinaison angoisse de castration/fusion avec la mere qui mene au travestisme fetichiste.
L'article est disponible ici (voir section Jacques Lacan)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Diff%C3%A9rence_des_sexes


Pour Freud, l’angoisse de castration est au cœur du complexe d’Œdipe. Jacques Lacan complète l’analyse de Freud et Deutsch en l’articulant autour de la dichotomie castration imaginaire / castration symbolique.
Le petit enfant craint deux choses4 : être l’objet de l’amour « dévorant » de sa mère tout autant que d’être abandonné par elle. Dans les deux cas, sa vie est en danger. Il faut la séduire. Pour la séduire, il faut lui apporter quelque chose qu’elle désire. La découverte que la mère ne possède pas de pénis et qu’elle a une « envie du pénis » n’arrange pas les choses, ne résout pas la dépendance de l’enfant vis-à-vis de la mère. Symboliquement, le père limite la toute-puissance de la mère, lui interdisant de jouir pleinement de son enfant ou de l’abandonner. Sauveur, il l’est à plus d’un titre, puisque la découverte que la mère est dépourvue de pénis s’accompagne de la réalisation que le père possède, lui, ce phallus que la mère désire, dédouanant ainsi l’enfant de l’obligation (et du souhait) de satisfaire la jouissance de la mère. Jusqu’ici, le destin de l’enfant, garçon ou fille, sont psychologiquement identiques et tous deux se séparent de la mère.
Le fils, soumis à l’angoisse de castration de la part d’un père perçu comme omnipotent, doit cesser d’entrer en compétition avec le père dans l’amour de la mère. Pour préserver sa virilité, il doit aussi renoncer à l’idée de se faire l’objet de la jouissance du père.
La petite fille fait « amie-amie » avec la mère ; en adoptant son « envie du pénis », elle tente de correspondre à l’imaginaire de ce que la mère désire. Par rapport à l’angoisse de la castration, elle n’a rien à craindre. Elle peut poursuivre dans son aspiration à se faire aimer du père fantasmé comme tout-puissant et (c’est la même chose) dont la jouissance est illimitée. C’est la définition du masochisme. Sa passivité et ce masochisme seront tempérés par les composantes actives de son idéal du moi.

jeudi 4 août 2011

les femmes dominent elles dans votre foyer?

Je me souviens de la premiere question de mon psy, lorsque j'ai commence ma therapie il y a 10 ans: "est-ce que ce sont les femmes qui dominaient dans votre foyer?"
Sur l'instant je ne voyais pas le rapport avec mes pulsions de travestisme, mais aujourd'hui apres avoir parcouru beaucoup de litterature sur le sujet, apres avoir fait une analyse, puis auto-analyse, je me rends bien compte que cette question etait bien le fil conducteur qui doit m'amener a tout comprendre.
J'ai deja ecrit sur le concept de femme phallique, mais des fois je pose toujours des questions sur le lien entre castration, domination et envie de penis qui sont des notions qui concernent directement la mere du travesti.
J'ai ecrit que le travestisme etait lie au deni de la castration symbolique de la mere (non, la mere n'est pas castree/manquante, elle est toute puissante, et j'incarnerai cette femme puissante/dominante), ce deni provenant probablement de l'attitude de la mere qui ne reconnait pas son manque (la mere a elle meme l'image d'un femme puissante, qui n'a pas besoin d'un homme pour exister).
La mere ne voit pas ce qui lui manque, pour elle le pere n'est pas superieur, au contraire les femmes dominent (idee du girl power, chere aux feministes).
Les meres peuvent donc s'occuper de leurs enfants, gerer les taches du foyer et tant mieux si le pere est absent!
je pense que dans le cas d'un developpement "normal" (ou "ordinaire" car certains me diront qu'il n'y a pas de normalite, juste des conventions), la mere dresse un portrait du pere comme quelqu'un de "plus fort". En dressant ce portrait, la femme reconnait le manque puisque si le pere est plus fort, c'est qu'il a quelque chose qu'elle n'a pas, et elle transmet la puissante et l'autorite que le fils lui attribuait jusque la. D'ailleurs on remarque que les enfants a l'age du complexe d'oedipe ou d'electre (pour les filles) idealisent leur pere, qui le "plus fort de tous les papas".
Pour le travesti, comme la mere n'a pas admire le pere, l'enfant continue d'admirer sa mere qui reste toute puissante.
La mere est heureuse de rester la toute puissante car cela lui permet de garder un lien privilegie avec son fils.
En resume, la castration de la mere se manifeste donc par sa profonde admiration envers un male (autre que le fils) que le fils pourra identifier comme le porteur du phallus, se liberant ainsi de l'angoisse de castration.
Pour en revenir a la question de mon psy, je dirais oui ce sont les femmes qui dominaient dans le foyer, et elles n'etaient pas pretes a ceder leur domination.

lundi 18 avril 2011

l'indispensable separation mere fils

Depuis quelque temps j'essaie de definir ce qu'est une femme phallique. En effet, si le travesti s'identifie a la femme phallique, image renvoyee par sa mere, j'essaie de comprendre qu'elle sont les trait qui font que nous, travestis, avons assimiles et font que nous n'avons pas accepte la castration symbolique de nos meres.
La femme phallique est certainement une femme forte, sure d'elle, qui prend les decisions, toute puissante diront certains. Elle est donc plutot dominante que dominee mais ce n'est pas tout. Cette femme ne veut pas se separer de son fils, elle repond a toutes ces attentes,. Il n'y a donc pas de frustration, pas de mise en place de la fameuse la relation triangulaire pere-mere-fil, ce fameux triangle d'oedipe.
La mere phallique n'a pas laisse de place pour le pere, aussi bien sur le plan physique que sur le plan symbolique (place du pere dans le discours de la mere). La mere renie tout desir envers le pere et prefere se consacrer a son fils qui lui apporte bien plus.
La mere phallique refuse donc la separation avec son fils, et par cette attitude empeche la mise en place de la relation triangulaire indispensable a l'autonomie du fils.
Sans cette separation, le fils verra toujours les femmes comme des etres tout puissants.
Ce lien decrit les consequences nefastes de la prolongation du lien fusionnel mere-fils:
http://www.tropgentilpouretreheureux.com/download/Mere_Fils.pdf?ccb4a5710ba71e43ab938819100f24cb=a2a3ab3297ec12cfe84a7b59db9d265c
Je ne sais pas comment se separer de ma mere, obtenir mon autonomie. Peut etre cela passe t il comme le recommande Guy Corneau de passer par des communautes d'hommes, pas forcement homosexuels, mais pour trouver du masculin. La separation du monde feminin en rejoignant le monde masculin est le seul moyen de revenir vers les femmes de facon saine, sans attendre d'une femme qu'elle soit comme sa mere.

samedi 2 avril 2011

Travestime et lesbianisme

Au fur et a mesure que j'analyse le travestisme et en particulier mon travestisme, je me rends compte qu'il existe des liens entre travestisme et lesbianisme.
Si certains travestis sont homosexuels, la plupart sont des hommes heterosexuels, parfois meme maries avec enfants.
Pour ma part, je me considere plutot comme heterosexuel, meme si j'apprecie le fait de plaire lorsque je suis en femme.
Ce matin, alors que je me travestissais simplement. je me suis alors identifie a une femme lesbienne.
Le travesti et la lesbienne pensent tous deux que la femme n'a pas besoin de l'homme, car souvent la mere du travesti ou de la lesbienne a montre peu d'estime pour son mari, taisant le fameux "nom du pere". La mere n'a pas montre d'admiration pour le pere, laissant entendre un aveu de sa propre castration.
Les travestis et les lesbiennes aiment donc souvent l'image d'une femme dominante qui se suffit a elle meme.

Je terminerai en parlant d'un site tres interessant d'une trans qui met en ligne un certains nombre d'informations interessantes sur la trans-identite:
http://transinthecity.com/?trans=accueil

lundi 7 mars 2011

qui porte la culotte?

Je me souviens de la premiere question que m'avait pose mon psy, au debut de ma psychanalyse: "qui avait le pouvoir a la maison?"
Il est clair que toutes les decisions etaient prises par ma mere. Mon pere n'etant pas du genre tres dynamique, cela a toujours assez confortable de suivre les decisions de ma mere (achat la maisons, les vacances, budget, organisation de la maison, tout).
C'est donc ma mere qui comme on dit, portait la culotte.
En portant la culotte est joue un role dominant et n'exprime pas de besoin, et encore moins de desir envers le pere.
Les meres des travestis portent donc la culotte et reportent leurs desir qu'elle devraient avoir envers une tierce personne sur leur fils.
Tout cela est purement descriptif et ne fait pas beaucoup avancer les choses dans mon analyse.
Je terminerai donc par un petit reportage d'arte partage par une consoeur:
http://videos.arte.tv/fr/videos/les_dessous_ont_une_histoire-3741754.html
Bonne semaine a tous et a toutes.

samedi 5 mars 2011

Œdipe, l’édit du père, les dits de la mère

Juste un petit billet pour partager un lien tres interessant qui resume le complexe oedipe (qui est c'est le cas de le dire, complexe) et les positions de Jacques LAcan sur la resolution de celui ci (ou la non resolution dans le cas du travesti)

http://www.lacanw.be/archives/090926-Que.reste.t.il.de.l.Oedipe/deGROOTE.pdf

un vrai puzzle...

Certaines personnes m'ont contacte pour me demander ce que m'avait apporte ma psychanalyse, si je continuais a me travestir, a quelle frequence etc...
Oui je continue a me travestir, et bien sur je continue d'analyser tout cela, parce que comprendre petit a petit ce qui s'est passe permet de sentir moins coupable, moins prisonnier de ce besoin irrepressible, et surtout cela permet de se situer, de mieux savoir ou en en est meme s'il est difficile voire impossible de se connaitre completement (etonnant non?).
Aujourdhui j'ai rassemble plusieurs pieces d'un puzzle de ma vie, qui s'assemblent au fur et a mesure, mais il me manque encore beaucoup de pieces, dont certaines cles.
Voici quelques elements que j'ai identifie et qui ont fait l'objet de precedents articles de ce blog:
- fils sujet, prisonnier de sa relation avec sa mere
- mere non desirante
- mere poule
- mere ne manifestant pas d’envie de penis
- mere n’assurant pas la mediation de la loi du pere
- mere qui aime controller les choix de son fils (castratrice)
- pere qui accepte la domination de sa femme (il n’aime pas prendre de decisions). Plutot absent physiquement. Il n’est pas l’objet du desir de la mere
- en me travestissant j’incarne la femme dominatrice, enveloppante et maternelle
- je suis plutot attire par ce genre de femme. La vue de travestis feminins ou de shemales est excitante car ce sont des femmes pourvues de phallus, dominantes, a l’image de ma mere
- le garcon cesse d’etre le phallus de sa mere a partir du moment ou celle ci est une mere desirante faisant du pere l’objet de son desir et si elle assure la mediation de la loi du pere qui devient le porteur du phallus (ce qui manque a la mere) et menace de castration pour le fils si celui persiste a vouloir fusionner avec la mere.

Si je me travestis c'est donc probablement parce que je suis encore prisonnier de ma relation avec ma mere, qui a voulu garder une certaine emprise sur moi. Mais pourquoi ma mere est elle ainsi, pourquoi n'a t elle pas envie de penis? Pourquoi n'accepte t elle pas la domination masculine? Pourquoi veut elle incarner le pouvoir des femmes? Est elle inconsciemment lesbienne? Si elle l'etait au moins elle serait desirante...
Je suis donc un fils domine par sa mere ce qui explique beaucoup de choses.
Il me reste beaucoup de travail pour comprendre les causes de mon travestisme et cela passera surement par la comprehension de l'enfance de ma mere, sa relation probablement fusionnelle avec sa mere egalement enveloppante et son pere egalement absent.

samedi 29 janvier 2011

L'enfant abuse

Le billet d'aujourd'hui resulte resulte d'une recherche sur google avec les mots cles FIN FUSION MERE FILS DESIR.
J'ai alors obtenu le resultat suivant:
http://sites.google.com/site/mikizikwe/l'incestem%C3%A8re-fils
J'en suis amene a faire cette recherche car je suis en periode de travestisme compulsif (besoin intense de se travestir) et je me rendais compte que le desir de fusion avec la mere (de me sentir femme) ne faisait qu'augmenter.

J'ai deja ecrit que si les travestis (dont je fais partie) cherchent a prolonger le lien fusionnel avec la mere, c'est justement parce que c'est cette derniere qui a cherche a le prolonger egalement, en excluant le pere de la relation, parce que cette relation avec le fils vient reparer des blessures narcissiques (propre refus de la mere de sa castration symbolique).
Je pense avoir ete, dans une certaine mesure, abuse psychologiquement par ma mere puisque je retrouve dans la relation avec ma mere, plusieurs traits decrits dans le lien ci dessus:
- ma mere me "decalottait" regulierement, sous pretexte aque le prepuce pourrait rester colle a l'adolescence. C'etait un moyen de toucher mon penis regulierement alors que je n'avais plus besoin d'etre lave
- ma mere me demande parfois de l'accompagner ou de jouer le role du pere (role du compagnon)
- lorsque je m'enferme dans la salle de bain, ma mere me disait "tu crois que je ne t'ai pas deja vu tout nu quand tu etait petit?"
- ma mere a subtilement ecarte le pere, qui deja pas tres entreprenant, n'a pas su jouer le role de separateur. Mon pere a toujours ete domine psychologiquement par ma mere. C'est elle qui prend les decisions (investissements, loisirs, vacances, organisation de la maison)
- victimisation de ma mere. Je me comporte toujours de facon a ne pas rendre ma mere triste.

Comme il ecrit dans le texte en lien ci dessus, les femmes ne deviennent pas asexuee au moment ou elle deviennent mere. C'est juste qu'elle peuvent substituer au desir d'un homme, leur enfant qui devient qui repare ses blessures narcissiques, celui qui lui permet d'etre enfin complete. L'enfant n'est alors plus libre de ses choix, il est l'objet de sa mere.

J'en viens a penser a un film dans lequel joue Nathalie Baye et qui s'intitule "mon fils a moi". Ce film montre tres bien, ce qu'est l'inceste emotionnel entre une mere et son fils.

Voila pour ma part, je pense avoir ete victime d'inceste psychologique. Je vais devoir travailler pour sortir de cette fusion, penser par moi meme, car le travestisme m'empeche d'avoir une relation intime avec une femme.