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jeudi 16 octobre 2014

ma mère aime t elle les hommes?

ma mere a ignoré le père, et n'a pas fait vivre une image positive du père (tu ne fumeras pas comme ton père). Je me suis toujours demandé si ma mère, aimait les hommes en général. Elle s'entend bien avec ses frères, mais je crois qu'elle a toujours une vision très matriarcale de la famille, avec une mère omniprésente qui fait tout, et qui répond à tous les besoins des enfants. ma mère aimait bien quelques chanteurs et acteurs des années 70. Aurais je pu les prendre comme modèles puisqu'ils devaient être les seuls hommes plus ou moins admires par ma mère? ma mère est peut être féministe, mais surtout je crains qu'elle n'ait qu'une très faible estime pour la gent masculine en général. Mes tantes sont souvent soient célibataires, soit mères omnipotentes. Étant élevés par des amazones, les fils n'ont d'autres choix que s'identifier à une femme forte.

Les traumatismes de l'enfance

Comme d'habitude, je me retrouve a ecrire un article apres une experience de travestisme qui s'est suivie d'une remise en question. Ca se passe toujours comme ca, de maniere cyclique: tout va bien, puis les fantasmes de travestime surgissent, puis la tentation devient trop grande, je me travestis, et j'essaie de comprendre pourquoi. Est-ce parce qu'ai eu une mere qui se sentait bien plus concernee par ses enfants que par son mari? Ma mere n'avait elle pas de desir heterosexuel (ou de desir tout court) oriente en dehors des enfants? Lorsque je me travestis, je m'identifie a la mere enveloppante. Je fantasme que je suis la pour combler tous les besoins d'un homme jeune, qui bien me fait penser a moi plus jeune. Je recree cette situation de fusion avec la mere, protectrice, enveloppante. Lorsque je porte les escarpins, je me sens protege d'un mnde exterieur hostile, je me sens plus sur(e) de moi, car au fond la puissance de ma mere est en moi. Il n'y a pas eu de separation, pas d'image positive du pere pour fixer le desir de la mere et representer un pole d'identification. J'ai lu un article qui faisait le lien entre travestisme et transexualite qui essayait de faire ressortir des causes sur les problemes d'identification sexuelle (ou de genre). Cet article se trouve ici: http://spobianoi.wordpress.com/category/trans-identite/ Cet article prend l'exemple d'un travesti qui a grandi dans un environnement ou les hommes etaient violent et/ou alcoolique, finalement assez faibles dans leur virilite et leur psychisme. La mere devait proteger les enfants des abus des hommes (le pere ou beau pere) et l'enfant, futur travesti ou transexuel devinait que le sexe "fort" etait bien le sexe feminin, et qu'il ne fallait surtout pas s'identifier aux hommes. Ma mere a toujours ete dominante. Elle prend les decisions en manipulant le pere de telle sorte a gerer les affaires comme bon lui semble. Mon pere avait quelques penchants pour la cigarette et la biere, et ma mere m'avait fait jurer de ne pas faire comme mon pere. Je comprenais qu'il ne devait pas etre mon exemple. Dans mon cas, car je suppose que les causes du travestisme sont multiples, et peut etre differente pour chaque travesti, les causes furent une mere dominante ou "forte", un pere "faible" et le fait que ma mere m'interdisait de prendre exemple sur mon pere. Il valait mieux etre feminin en quelque sorte. J'ai manque de modele masculin, mais surtout ma mere n'a pas mis en avant de pole d'identification masculine pour moi. Elle voulait peut etre garder l'exclusivite sur la relation qu'elle avait avec moi et c'est peut etre pour cela que je m'efforce de recreer cette relation en me travestissant et en m'identifiant a une femme "phallique". Il y a donc eu un environnement favorable au developement du travestisme fetichiste et peut etre une ou deux experiences traumatisantes (violence psychique du pere, humiliation) qui ont declenche le phenomene. Suite au prochain episode... Encore une fois, n'hesitez pas a me faire part de vos commentaires, ils sont les bienvenus. Bises a tous et toutes

mercredi 20 août 2014

Une mere fusionnelle et un pere trop castrateur a l'origine du fétichisme et des perversions sexuelles

Le fetichisme est une perversion sexuelle (pour en savoir plus voir le lien sur les perversions sexuelles). Dans le travestisme fétichiste, deux phénomènes interviennent: le déni de la castration de la mere, et le clivage du moi (une part de soi, inconsciente, nie la castration et une autre part de soi, consciente, la reconnait). Comme le déni n'est pas total, le travesti n'est pas psychotique. Il semblerait, selon l'article cite dans le lien ci dessus, que le demi de la castration viendrait d'un pere trop castrateur qui rendrait la separation avec la mere plus difficile, ou encore pourrait provenir d'une mere qui ferait de son fils son fétiche. Si l'enfant fétiche est manipulable, le fils peut sombre alors dans la psychose. Je ne sais pas dans mon cas si c'est mon pere trop colérique et castrateur (j'interprétais ses colères comme des accès d'hystérie non contrôles face a une situation non maîtrisée) ou si c'est ma mere elle meme "perverse" puisqu'essayant de nier sa propre castration en faisant de moi son fétiche. Une mere qui refuse de cesser la relation fusionnelle et qui prefere les liens privilégies avec son fils a sa relation de femme avec son mari est donc susceptible d'entrainer le développement d'une structure perverse chez le fils avec manifestation du fétichisme ou de l'homosexualité. Il se dit meme que le fétichisme serait une defense contre l'homosexualité, je vais essayer d'explorer cette voie dans le futur.

vendredi 15 août 2014

Mere incestueuse, pere absent et structure perverse

Cela fait bientôt trente ans que je me travestis (depuis l'enfance donc). Au fil de mes recherches j'ai appris que le travestisme fétichiste était le résultat d'un mode de resolution du complexe d'oedipe aboutissant a une structure perverse plutôt que névrotique ou psychotique. L'angoisse de castration est toujours la, est parce que la mere a refuse de donner une place au pere symbolique, parce que la mere voulait jouir de sa position privilégiée avec le fils, elle a abuse de son pouvoir et donne l'illusion au fils qu'il était ce qu'il manque a la mere pour être toute. Plus qu'une illusion, c'est surement ce qui s'est passe, j'ai souffert d'une mere "incestueuse" qui prefere être comblee par son fils que par un autre homme. La mere n'a pas l'envie de penis que la plupart des femmes manifeste (selon Freud), et substitue cette envie de penis a l'envie d'enfant (ce qui est normal), mais le pere n'a pas pu jouer son role de séparateur et de représentant de la loi, soit parce qu'il n'a pas voulu intervenir, soit parce que la mere ne lui en pas donne la possibilité. Je pense donc que le travestisme fétichiste et le résultat d'un problème evident de couple entre la mere et le pere (absence de désir), l'enfant ne voit pas difference entre l'adulte (la mere) et lui, et ne voit pas le pere en tant que rival ou représentant de la loi. En ce sens, l'enfant n'a pas été protege et doit le seul moyen de s'en sortir et de nier la castration de la mere, puisque celle ci nie sa propre castration en érigeant son fils comme son propre phallus. Les travestis fétichistes sont en quelque sorte des enfants abuses (par leur mere), victimes de l'abus de leur mere et l'abandon du pere. Le travesti grandit donc en restant bloque au stade du pervers polymorphe décrit par Freud, et reproduira son mécanisme de defense contre l'angoisse de castration pendant toute sa vie (voir article suivant: La perversion polymorphe, son devenir de l'enfant à l'adulte). Peut on revenir sur le passe, et guérir des blessures du passe? je ne sais. Je prefere garder espoir qu'un jour j'arriverais a me sortir de cette situation difficile, car l'espoir fait vire comme on dit...

jeudi 14 août 2014

Comment progresser et sortir de la structure perverse (deni de la castration)

Cela faisait très longtemps que je ne m'étais pas travesti. Alors que je voulais un peu ranger chez moi, je me laissais aller a ouvrir une boite de pandore contenant des escarpins. Cela ne m'excitait que moyennement alors je me suis travesti entièrement. J'ai évidemment pris beaucoup de plaisir, meme si je n'étais pas très satisfait par l'image que je renvoyais dans le miroir, et l'excitation était breve mais intense. Alors que je rangeais tous les "accessoires", je passais alors en mode "remise en question". Dans ce mode, j'essaie de comprendre pourquoi j'ai eu cette pulsion, parce qu'en temps normal je n'ai pas de désir de vivre en femme ou de m'habiller en femme. En general après une experience de travestisme je passe toujours par une phase de remise en question, dans laquelle je déprime et me pose beaucoup de questions. Je pense que ce genre de moment est important, parce cela me permet de me recentrer et d'essayer de progresser et d'aller de l'avant. Je me remets alors a refaire des recherches internet pour essayer de trouver des "briques" de théorie du développement psychosexuel, souvent inspirées des textes de Jacques Lacan, qui apporteront des elements de réponse a mes questions. Je suis tombe alors tombe sur cet article que trouve très intéressant: Les trois temps du complexe d'Oedipe selon Lacan Et je me mets a réfléchir sur le comportement de ma mere, fusionnelle et qui cherchait a répondre a toutes mes demandes, et mon pere colérique, sa colère étant souvent un aveu de faiblesse pour résoudre des situations qu'il n'arrive pas a maitriser. Je me suis donc identifie au désir de la mere, je suis encore dans une structure perverse ou j'essaie de nier la castration de la mere par le travestisme en incarnant le désir et le phallus de la mere. Ma mere n'a pas fait de place au pere dans son discours, et mon pere n'a pas essayer de nous séparer ma mere et moi et tenant sa place d'amant auprès de ma mere. Si ma mere prefere l'enfant au pere, l'entree dans le monde symbolique n'est pas possible. Je pense avoir compris l'essentiel des 3 temps du développement du complexe d'oedipe selon Jacques Lacan. Mais j'aimerais ne pas être bloque au 1er temps ou au deuxième, enfin progresser pour atteindre le troisième temps qui est celui de la resolution de l'oedipe. Je voudrais avoir été prive de mere par le pere, j'aurais aime que mon pere intervienne pour briser la fusion mere-fils, j'aurais aime que ma mere n'oublie pas son désir envers mon pere, si tant est que celui ci ait existe un jour. La mere du travesti ne veut pas sortir de la fusion, elle ne veut pas faire de place au pere, elle ne veut pas ériger le pere en séparateur et en représentant de la loi. Le fils croit alors encore être le phallus de la mere et le seul moyen pour survire et de nier la castration. Le travestisme est donc un moyen de defense contre l'angoisse de castration, car la mere n'a pas permis la resolution de l'oedipe. Si j'ai la possibilité, j'essaierai de retourner en thérapie. Les articles que j'écris sont ma thérapie, en formalisant ma penser, cela me permet d'avoir les idees plus claires pour essayer de comprendre ce qui n'a pas tourne rond et ce qui ne tourne pas rond aujourd'hui. J'espère en meme temps apporter des réponses aux questions que d'autres travestis fétichistes dans la meme situation pourraient se poser. Encore une fois merci pour les commentaires de lecteurs qui apprécient ma contribution a ce sujet complexe et si méconnu a la fois des psychologues et du grand public. Salutations.

dimanche 5 janvier 2014

Lorsque la mere n'est plus Toute (puissante)

J’ai souvent ecrit que la principale cause racine du travestisme fetichisme etait une mere toute puissante, mais j’avais du mal a definir ce qu’etait une mere toute puissante. Mes recentes reflexions sur le role du pere (symbolique), separateur de la mere et du fils, et representant de la loi m’ont amene a mieux comprendre le concept de mere toute (puissante). Une mere toute puissante est une mere qui ne reconnait pas la fonction separatrice du pere et qui veut incarner a la fois le role maternel et la fois la representante de la loi. Si la mere incarne la tendresse ET la loi, elle est toute puissante et c’est ce qui mene a la perversion du fils. Mais si elle donne la fonction de representant de la loi au pere, elle n’est plus toute. Le triangle oedipien s’etablit, la mere est incomplete et le fils peut enfin se sortir de l’illusion que la mere est toute et peut enfin se separer de la mere, grace au pere (symbolique). Il est donc primordial que la tendresse et la loi soit séparées, et ne soient pas incarnées uniquement par la mere. La separation (des pouvoirs) est l'initiation du processus de separation/individuation qui sauvera le fils de la perversion. L'apparition d'un tiers (le pere) représentant de la loi, reconnu des le debut par la mere, permettra au fils de sortir de l'oedipe et de la fusion mere-fils. Sources: - la fonction symbolique de l’oedipe - A quoi sert le pere?

vendredi 3 janvier 2014

La fonction symbolique de l'Oedipe

Dans le precedent billet, je parlais de la relation entre loi et desir. Je suis tombe sur un page web, que j’avais deja consulte il y a quelques temps qui me semble decrier l’essentiel. Cette page est disponible ici. En voici un extrait: La Loi du Père : le père sera ici le médiateur. Il interviendra comme privateur, séparant l'enfant de la mère. Il interdit à l'enfant de fusionner avec la mère: "tu ne coucheras pas avec ta mère!". C'est l'interdit de l'inceste. Le père retient la mère de s'approprier son enfant. Cet interdit s'appelle: la "Loi du Père". Pour que ceci s'effectue, il faut que la fonction du père soit reconnue par la mère, puis par l'enfant. La place de séparateur doit donc exister déjà dans l'esprit de la mère. Le père pourra être tyrannique, soumis, volage ou fidèle, il faudra néanmoins que la mère le reconnaisse comme séparateur (et non comme géniteur). Cette fonction paternelle doit exister dans l'esprit de la mère dés le début. L'enfant lui, ne la découvrira qu'au moment de l'Oedipe. L'enfant passe du statut de celui-qui-est le Phallus de la mère à celui-qui-veut-l'avoir. Il renonce ainsi à son désir: c'est une castration symbolique. Son désir véritable va être repoussé dans l'inconscient (refoulement originaire). Il assume ici un sacrifice. Cet interdit va libérer l'enfant, car désormais séparé de la mère, il pourra disposer de lui-même. Il va s'orienter vers l'avenir et s'engager dans la quête d'objets affectifs de plus en plus éloignés de l'objet initial. Par l'interdit, l'enfant entre dans la culture. Il devient sociétaire. Il s'incère dans une structure familiale. Il ne peut y avoir coïncidence entre les liens d'alliance et de parenté. Cette loi de limitation préserve la famille, assure les générations contre la compétition continuelle et oblige l'individu à aller chercher ailleurs ses relations. C'est une loi de communication et d'ouverture du clan. L'enfant vit, au moment de l'Oedipe, une puberté psychologique fondamentale pour la conservation de l'ordre culturel. Il passe d'une histoire individuelle à une histoire collective, car il connaît sa juste position dans la société, ses droits et ses limites. Fonctions du conflit Oedipien · 1/ L'enfant passe d'une relation d'objet duelle à une relation d'objet triangulaire. C'est la relation adulte génitale par excellence; · 2/ Par l'interdit du parricide et l'interdit de l'inceste, l'enfant passe de la nature à la culture. Il est soumis à la loi commune sociale, loi d'échange et d'interdiction; · 3/ Il accède à la différence des sexes grâce à l'identification au parent du même sexe que lui. L'identification se fait sur les plans morphologique et psychique. Il reconnaît par la même occasion l'Autre comme différent; · 4/ Une partie de la personnalité de l'enfant va assumer cet interdit et cette identification. C'est le Surmoi, héritier de l'Oedipe. C'est l'intériorisation des interdits et exigences parentales et sociales, censeur du futur adulte. Une fois formé, le Surmoi va remplacer les parents dans la vie sociale. Il rentrera continuellement en conflit avec les pulsions, et entraînera la culpabilité; · 5/ Émergence de l'idéal du Moi : c'est un modèle idéalisé auquel le sujet cherche à se conformer, résultat de l'identification aux parents idéalisés. C'est une instance très narcissique, substitut de la toute-puissance de l'enfant (de "je peux tout" à "je voudrais tout pouvoir"). Le Moi se compare à un idéal, et cela permet à l'individu de se dépasser.