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samedi 29 septembre 2012

les bienfaits de l'analyse

Mon travestisme aujourd'hui se reduit de plus en plus a du fetichisme. Mais par rapport a il y a dix ans quand je commencais mon analyse et a essayer de comprendre tout cela, je me sens moins domine par les pulsions. Je me souviens auparavant le fetichisme des chaussures etait intense: je pouvais fixer des yeux les escarpins ou ballerines d'une femme dans la rue, jusqu'a ce qu'elle sort de mon champ de vision. Aujourd'hui, bien que le fetichisme soit toujours present, je pense qu'il a moins d'emprise sur moi, car en en ayant compris certaines choses comme l'angoisse de castration et la castration symbolique de la mere (le fait qu'elle soit desirante), j'arrive a reduire ces pulsions et a mieux me maitriser, de meme pour le travestisme fetichiste. Bien que je ne sois pas completement et definitivement "gueri", je sens qu'il y a eu beaucoup d'amelioration recemment. De meme, le sentiment de culpabilite n'est plus la, puisque je comprends mieux le phenomene et je sais que le comportement de ma mere a beaucoup influe sur mes troubles. Je voulais donc partager ce bilan apres environ dix ans d'analyse, plusieurs d'annees de blog, avec mes lecteurs. Je tiens a remercier ceux et celles qui m'ont adresse leurs encouragements ou remerciements, j'espere que mon blog aide d'autres personnes dans le meme cas ou qui chercheraient a connaitre les causes du fetichisme et du travestisme, et qu'il continuera a aider des gens. Merci a tous et a tres bientot

mardi 18 septembre 2012

qui suis-je?

Je me suis travesti rapidement aujourd'hui, et comme bien souvent dans un but sexuel. dans mon fantasme j'etais une fille superbe et simple qui faisait l'amour avec un homme viril. Apres la jouissance, je me suis pose plein de questions: suis-je homosexuel, bi, travesti, fétichiste? Une chose est claire je ne fantasme ayant une relation avec un homme que si je m'imagine en femme, et ce n'est pas l'homme qui m'excite mais l'identification feminine et le fait de jouer le role de la femme. je ne suis donc a priori pas homo ni bi, mais bien fetichiste ou travesti inverti. Peut etre cela est du aux sentiments un peu vindicatifs que j'eprouve peu a peu envers ma mere a force de la voir responsable de mon travestisme. Enfant, j'adorais ma mere, et j'adorais les filles. Je les ai toujours adore. Puis le travestisme est venu, venant combler le besoin d'une sexualite hyperactive. Je me sens alors comme un pervers polymorphe, pas encore vraiment decide comme peuvent l'etre les enfants pendant le stade de l'oedipe. j'espere progresser, peut etre avoir une "sexualité normale".

lundi 17 septembre 2012

Le fétichisme, héritage d'une mère qui n'a pas accepte sa propre castration

Récemment j'ai ressenti le besoin de synthetiser mes idées sur les origines du fetichisme et du travestisme fétichiste et j'ai donc lu un excellent livre de psychologie clinique qui resume parfaitement la theorie exposée jusqu'a présent sur ce blog. Le fétichisme, et le travestisme fétichiste qui en est une variante, trouve ses origines au stade de l'oedipe (entre 4 et 8 ans) lorsque l'enfant découvre la différence anatomique entre les hommes et les femmes. Pour le garçon qui est encore très proche de sa mère, cette découverte s'accompagne de l'angoisse de castration, car si la mère a "perdu" son pénis (le garçon pensait inconsciemment que tous les êtres vivants étaient munis d'un pénis), il risque de perdre le sien a son tour. Pour surmonter cette angoisse, plusieurs stratégies de résolution peuvent être développées, le choix de la stratégie étant fortement oriente par le discours de la mère. Dans le cas le plus fréquent semble t il, la mère parlera du père (on parle alors du père symbolique puisqu'il s'agit du père dans le discours de la mère) comme objet de son désir, et également comme représentant de la loi. Par cette médiation, le père est représente a la fois comme porteur du phallus (si le père est désire par la mère, c'est qu'il possède quelque chose que la mère n'a pas) et comme représentant du phallus (en tant que représentant de la loi/autorité, le père est perçu comme une menace pour le fils, on parle de menace de castration). Le garçon, selon Lacan, renonce a "être" le phallus (objet d'amour de la mère) et a avoir le phallus (être celui qui comble son désir). Ce processus s'appelle la castration symbolique et l'angoisse de castration est surmontée par le biais du refoulement. On se situe alors dans le cas de la névrose. Pour la fille, l'angoisse de castration n'existe pas puisqu'elle n'a pas de pénis, mais elle peut être jalouse du garçon et en vouloir a la mère de ne pas l'avoir pourvue de phallus. On parle alors plutôt d'"envie de pénis" qui dans la plupart des cas se transformera en désir d'enfant. Si la fille n'accepte pas sa propre castration, elle peut développer un caractère féministe voire lesbien. Dans le cas du fétichiste qui est un phénomène touchant essentiellement les garçons, le garçon n'arrive pas a refouler l'angoisse de castration car la mère ne veut pas se séparer de son fils, et ne parle pas du père comme objet de désir. En l'absence de père symbolique (objet du désir de la mère et menace de castration) la castration symbolique ne s'opère pas, et le garçon risque de nier la castration de la mère. Il grandira alors avec une double idée, celle réelle que les femmes ont un vagin, et celle symbolique qu'elles sont toujours pourvu d'un phallus. Ce mécanisme de résolution de l'angoisse de castration aboutit a une structure dite perverse. Le fétichiste a donc résolu l'angoisse de castration par le déni (cas de la structure perverse) au lieu du refoulement (cas de la névrose), car la castration symbolique normalement supportée par la médiation de la mère n'a pu se faire, probablement car elle inconsciemment elle n'a pas accepte sa propre castration. Je pense qu'on peut dire que si le fétichisme trouve son origine dans la structure perverse de la mère qui a choisi de faire de son fils son phallus manquant. l'état de la psychologie clinique actuelle semble dire que vu que l'élaboration de la structure, névrose ou structure perverse, remonte a l'enfance, il est difficile de changer. Pour ma part, j'espère que la comprehension de tout cela, et savoir que le fétichisme est hérité de la structure perverse de la mère qui choisi de faire de nous son objet manquant (et quelque part son incapacité a désirer les substituts du père, les hommes en général) m'aidera a progresser et je l'espère changer. Suite au prochain billet sur ce blog...