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jeudi 8 novembre 2012

le travesti joue le role de sa mere... et son role d'enfant

Apres une experience de travestissement, j'essaie toujours d'analyser les fantasmes erotiques que j'ai eus, et pourquoi je les ai trouves excitants. Aujourd'hui, je me suis habille en femme fatale tres sexy (robe noire courte, perruque et escarpins tres hauts noirs), visiblement dominante. Je fantasmais que je me donnais a un homme extremement viril dont la fonction n'etait que de flatter mon ego, et de me faire sentir femme. Mais rapidement, je me rendais compte que ce que je recherchais, c'etait de m'identifier a une femme tres maternelle, consolante qui repondait aux besoins de cet homme, qui etait en fait moi. La fellation que lui faisais n'avait pour but que d'apaiser les tensions de cet homme et l'aider a se sentir bien. A travers ce fantasme j'incarnais a la fois la femme maternelle, enveloppante qui repond a tous les besoins, et en meme temps je me projetais sur cet homme, qui etait moi enfant, a la recherche d'une protection. Il s'agit donc d'un fantasme de fusion, ou j'incarne les deux roles dans la relation mere-fils. Je retiens les concepts suivants: - image de la femme dominante (tenue de femme fatale, extremement sexy, la beaute etant un instrument de domination) - incarnation de la mere enveloppante, mais egalement comprehension des besoins de l'homme (la fusion m'amene a me projetter dans les 2 roles) C'est pourquoi le travestisme est pour moi une experience avant tout solitaire, car par la fusion j'incarne a la fois le fils en demande et la mere nourriciere. Je me rends compte d'ailleurs que je suis particulierement attire par les femmes plutot maternelle, douce, et avec des "formes". On retrouve donc la notion de mere "poule" et dominante, focalisee sur son fils (pas de compagnon, de mari ou d'amant pour venir troubler la relation). En l'absence de separateur, le fils est prisonnier de la relation fusionnelle...

mercredi 7 novembre 2012

la mere du travesti (2)

Encore une fois, ce billet parlera de la mere du travesti. J'ai deja écrit qu'il s'agit d'une mere poule, toute puissante, fusionnelle, qui veut maintenir le lien exclusif mère-fils et ne laisser personne s'interposer dans cette relation si gratifiante pour elle: elle se sent complete car elle sent qu'elle subvient aux besoin de son fils qui ne connait pas la frustration, et elle vit une relation privilegie avec un male qui ne la trahira jamais. Cette mère en oublie tout desir pour un autre homme, cette mere oublie qu'elle est un etre sexuee, qu'elle est une femme. C'est cette attitude pathologique, qui amene son fils a croire qu'il complete sa mere, qu'ils sont faits l'un pour l'autre. Et cette fusion est dangereuse, car le fils ne peut acquerir son indépendance et developper sa propre identité, notamment sexuelle. Il croit que la mere n'est pas castree, et il incarne son phallus (alors que le fetichiste attribue le phallus au fétiche). Le fils est donc prisonnier de sa mere, qui ne veut pas le libérer, car la mere a besoin de son fils en tant que phallus pour exister car elle n'accepte pas sa castration. Des lors comment se sortir de l'emprise psychologique de sa mere, si celle ci n'a pas voulu designer un autre homme comme l'objet de son desir, son complement, son protecteur, son amant? Si la mere n'oriente pas son desir sur une tierce personne, le fils est condamne a etre soit fetichiste, soit travesti fétichiste. Je me bats aujourd'hui pour essayer de me convaincre que ma mère etait une femme, avec un desir (pour mon père), et qu'elle a traduit dans son discours. Ma mere est intrusive, poule, toute puissante, mais j'espere pouvoir changer cette image en moi, afin d'accepter sa castration et me libérer du travestisme. Cela fait plus de 10 ans que je travaille la dessus, et j'espere que je peux encore progresser.

jeudi 11 octobre 2012

renoncer au travestisme

la nuit precedente, je me suis travesti intégralement (de la tete au pied), et j'ai choisi la tenue la plus sexy possible: mini-jupe, escarpins, perruque, gants en dentelle. Et je me suis masturbe en me regardant dans le miroir, excite par l'idee d'incarner une creature sexy pourvue d'un penis en erection. L'excitation était intense, et je ressentais un sentiment puissant de triomphe, de revanche, quasi extatique. Une fois la satisfaction sexuelle obtenue j'ai tout enleve, et je me suis dit que le travestisme était certainement la manifestation d'une identification a la femme phallique, necessaire pour triompher de l'angoisse de castration (je ne risque pas la castration car ma mere n'est pas castrée). Et puis aujourd'hui j'ai continue a penser a tout cela, et la deprime a été presque aussi intense que l'excitation que j'ai eu en me travestissant. Je me demandais si j'allais réussir a un jour a changer, a réussir a ne plus vivre sans le travestisme, a accepter l'idee que la mere est manquante, castrée, désirante. Ma mere était le contraire de tout cela: dominante, elle voulait tout gérer, avoir un oeil sur tout, jamais elle n'a manifeste de désir envers mon pere, et jamais elle n'a voulu lui laisser les renes du couple, car il n'y avait pas de couple. Si ma mere n'accepte pas sa propre castration, si elle ne se voit pas comme manquante, si elle n'est pas désirante, si elle ne fait pas vivre le pere symbolique comme un être dominant qui la comble, comment puis-je accepter tout cela? Malgré tout, je souhaite plus que tout changer, accepter la castration symbolique de la mere, ne pas voir les femmes comme des êtres dominants, et me débarrasser du fétichisme et du travestisme fétichiste. C'est bien mon but aujourd'hui, changer. La plupart des textes qui décrivent le travestisme disent que les individus qui en souffrent ne veulent pas changer mais ce n'est pas mon cas.

mardi 2 octobre 2012

le traumatisme initial

Alors que je me suis encore travesti aujourd'hui (simplement une nouvelle paire d'escarpins rouges) et apres avoir atteint la satisfaction sexuelle, je me suis encore pose la question de la signification de mon travestisme. Alors que je me suis focalise sur une "mauvaise" resolution du complexe d'oedipe avec une fixation sur la mere, je me suis souvenu comment tout cela a commence. A huit ans, ma tante m'avait force a porte des pantoufles de filles sous pretexte qu'elles etaient unisexe. Je ne voulais pas car je trouvais cela humiliant, puis j'ai commence a eprouve du plaisir a les porter, puis je me suis masturbe (frotte le sexe car a l'epoque je n'etais pas encore en mesure de me masturber). J'avais donc transformer une humiliation en triomphe, et la repetition de ce scenario me permet de triompher a la fois de cet episode humiliant et a la fois de l'angoisse de castration que je n'ai pas reussi a surmonter. La presence de femmes phalliques dans mon entourage (ma mere, ma grande soeur et ma tante) et l'absence de mon pere (surtout en tant qu'objet de desir de la mere) a probablement beaucoup influence ma strategie pour surmonter un evenement vecu comme traumatisant. Le contexte (mere poule qui ne desire pas le pere) et un traumatisme initial semblent etre deux conditions suffisantes pour provoquer et entretenir les pulsions de travestisme.

lundi 1 octobre 2012

Effets de l'analyse sur les symptômes du fetichisme

La plupart de mes analyses se basent sur les resultats des travaux de Freud et Lacan. Karl Abraham a egalement etudie le fetichisme et je suis tombe sur un article interessant: http://www.megapsy.com/textes/abraham/biblio028.htm A la fin de l'article, Abraham parle de l'efficacité de l'analyse sur le comportement du fetichiste: "Que peut-on dire de l’effet thérapeutique de la psychanalyse dans les cas de fétichisme ? je n’ai pas réussi à éliminer le fétichisme dans le cas rapporté, mais l’élucidation dans l’analyse a privé l’anomalie sexuelle de la domination qu’elle exerçait jusque-là sur le patient. Le résistait mieux au charme des chaussures féminines. Au cours de l’analyse, des émotions sexuelles normales apparurent. Il n’est pas invraisemblable d’admettre qu’un traitement poursuivi de façon conséquente eut conduit à un renforcement de la libido normale." Il est indeniable que l'analyse ameliore beaucoup les sympotomes en agissant sur les causes racines. Si certains d'entre vous souhaitent commencer une analyse et se posent des questions, n'hesitez pas a me les poser, en etant passe par la, je pourrai peut etre les aider.

Avancer dans la vie

Comme je l'ai explique dans le billet precedent, la comprehension du fetichisme et de ses causes racines me permet mieux vivre les pulsions de travestisme: elles sont moins frequentes, moins intenses car j'intellectualise ces pulsions en les analysant. Je me travestis toujours neanmoins, donc je ne sais pas si un changement total est possible, mais je cherche aujourd'hui a avancer dans ma vie. Il y a 2 semaines j'ai fait un reve de type pre-oedipien, dans lequel j'etais face a un loup garou. Ce loup me menacait de croquer mon penis (pensee inconsciente) et traduisait directement l'angoisse de castration que je n'ai pas reussi a refouler ou surmonter. Pour avancer, je dois donc trouver le moyen d'accepter la castration symbolique de ma mere. je ne dois plus l'imaginer comme un etre tout puissant, complet, je dois passer de l'image de la mere poule qui a fait de moi son objet, a l'image d'une mere desirante, qui parle de son mari ou de son amant, de certains hommes en general comme objets de son desir. Je dois renoncer a vouloir etre l'objet du desir de la mere, et cela doit passer par une mere qui me fait comprendre qu'elle desire un autre homme. Voila donc mon objectif dans mon analyse desormais. Si d'autres personnes dans le meme cas souhaitent faire part de leur situation ou leur opinion (un changement est il possible? le travestisme est il compatible d'une vie de famille?), je serai heureux de lire les commentaires eventuels a ce billet.

samedi 29 septembre 2012

les bienfaits de l'analyse

Mon travestisme aujourd'hui se reduit de plus en plus a du fetichisme. Mais par rapport a il y a dix ans quand je commencais mon analyse et a essayer de comprendre tout cela, je me sens moins domine par les pulsions. Je me souviens auparavant le fetichisme des chaussures etait intense: je pouvais fixer des yeux les escarpins ou ballerines d'une femme dans la rue, jusqu'a ce qu'elle sort de mon champ de vision. Aujourd'hui, bien que le fetichisme soit toujours present, je pense qu'il a moins d'emprise sur moi, car en en ayant compris certaines choses comme l'angoisse de castration et la castration symbolique de la mere (le fait qu'elle soit desirante), j'arrive a reduire ces pulsions et a mieux me maitriser, de meme pour le travestisme fetichiste. Bien que je ne sois pas completement et definitivement "gueri", je sens qu'il y a eu beaucoup d'amelioration recemment. De meme, le sentiment de culpabilite n'est plus la, puisque je comprends mieux le phenomene et je sais que le comportement de ma mere a beaucoup influe sur mes troubles. Je voulais donc partager ce bilan apres environ dix ans d'analyse, plusieurs d'annees de blog, avec mes lecteurs. Je tiens a remercier ceux et celles qui m'ont adresse leurs encouragements ou remerciements, j'espere que mon blog aide d'autres personnes dans le meme cas ou qui chercheraient a connaitre les causes du fetichisme et du travestisme, et qu'il continuera a aider des gens. Merci a tous et a tres bientot

mardi 18 septembre 2012

qui suis-je?

Je me suis travesti rapidement aujourd'hui, et comme bien souvent dans un but sexuel. dans mon fantasme j'etais une fille superbe et simple qui faisait l'amour avec un homme viril. Apres la jouissance, je me suis pose plein de questions: suis-je homosexuel, bi, travesti, fétichiste? Une chose est claire je ne fantasme ayant une relation avec un homme que si je m'imagine en femme, et ce n'est pas l'homme qui m'excite mais l'identification feminine et le fait de jouer le role de la femme. je ne suis donc a priori pas homo ni bi, mais bien fetichiste ou travesti inverti. Peut etre cela est du aux sentiments un peu vindicatifs que j'eprouve peu a peu envers ma mere a force de la voir responsable de mon travestisme. Enfant, j'adorais ma mere, et j'adorais les filles. Je les ai toujours adore. Puis le travestisme est venu, venant combler le besoin d'une sexualite hyperactive. Je me sens alors comme un pervers polymorphe, pas encore vraiment decide comme peuvent l'etre les enfants pendant le stade de l'oedipe. j'espere progresser, peut etre avoir une "sexualité normale".

lundi 17 septembre 2012

Le fétichisme, héritage d'une mère qui n'a pas accepte sa propre castration

Récemment j'ai ressenti le besoin de synthetiser mes idées sur les origines du fetichisme et du travestisme fétichiste et j'ai donc lu un excellent livre de psychologie clinique qui resume parfaitement la theorie exposée jusqu'a présent sur ce blog. Le fétichisme, et le travestisme fétichiste qui en est une variante, trouve ses origines au stade de l'oedipe (entre 4 et 8 ans) lorsque l'enfant découvre la différence anatomique entre les hommes et les femmes. Pour le garçon qui est encore très proche de sa mère, cette découverte s'accompagne de l'angoisse de castration, car si la mère a "perdu" son pénis (le garçon pensait inconsciemment que tous les êtres vivants étaient munis d'un pénis), il risque de perdre le sien a son tour. Pour surmonter cette angoisse, plusieurs stratégies de résolution peuvent être développées, le choix de la stratégie étant fortement oriente par le discours de la mère. Dans le cas le plus fréquent semble t il, la mère parlera du père (on parle alors du père symbolique puisqu'il s'agit du père dans le discours de la mère) comme objet de son désir, et également comme représentant de la loi. Par cette médiation, le père est représente a la fois comme porteur du phallus (si le père est désire par la mère, c'est qu'il possède quelque chose que la mère n'a pas) et comme représentant du phallus (en tant que représentant de la loi/autorité, le père est perçu comme une menace pour le fils, on parle de menace de castration). Le garçon, selon Lacan, renonce a "être" le phallus (objet d'amour de la mère) et a avoir le phallus (être celui qui comble son désir). Ce processus s'appelle la castration symbolique et l'angoisse de castration est surmontée par le biais du refoulement. On se situe alors dans le cas de la névrose. Pour la fille, l'angoisse de castration n'existe pas puisqu'elle n'a pas de pénis, mais elle peut être jalouse du garçon et en vouloir a la mère de ne pas l'avoir pourvue de phallus. On parle alors plutôt d'"envie de pénis" qui dans la plupart des cas se transformera en désir d'enfant. Si la fille n'accepte pas sa propre castration, elle peut développer un caractère féministe voire lesbien. Dans le cas du fétichiste qui est un phénomène touchant essentiellement les garçons, le garçon n'arrive pas a refouler l'angoisse de castration car la mère ne veut pas se séparer de son fils, et ne parle pas du père comme objet de désir. En l'absence de père symbolique (objet du désir de la mère et menace de castration) la castration symbolique ne s'opère pas, et le garçon risque de nier la castration de la mère. Il grandira alors avec une double idée, celle réelle que les femmes ont un vagin, et celle symbolique qu'elles sont toujours pourvu d'un phallus. Ce mécanisme de résolution de l'angoisse de castration aboutit a une structure dite perverse. Le fétichiste a donc résolu l'angoisse de castration par le déni (cas de la structure perverse) au lieu du refoulement (cas de la névrose), car la castration symbolique normalement supportée par la médiation de la mère n'a pu se faire, probablement car elle inconsciemment elle n'a pas accepte sa propre castration. Je pense qu'on peut dire que si le fétichisme trouve son origine dans la structure perverse de la mère qui a choisi de faire de son fils son phallus manquant. l'état de la psychologie clinique actuelle semble dire que vu que l'élaboration de la structure, névrose ou structure perverse, remonte a l'enfance, il est difficile de changer. Pour ma part, j'espère que la comprehension de tout cela, et savoir que le fétichisme est hérité de la structure perverse de la mère qui choisi de faire de nous son objet manquant (et quelque part son incapacité a désirer les substituts du père, les hommes en général) m'aidera a progresser et je l'espère changer. Suite au prochain billet sur ce blog...

mercredi 29 août 2012

appel a temoignages

Une fois n'est pas coutume, cet article ne traitera pas de psychologie (ouf, doivent se dire certains ;-) ) je voulais simplement si certains d'entre vous etaient en couple, et vivaient le travestisme de facon harmonieuse avec la complicite de leur moitie. Par complicite je n'entends pas forcement partage du travestisme, mais au moins l'epouse ou la compagne est au courant et se montre comprehensive. Comment avez vous amene le sujet? au bout de combien de temps de relation? quelle a ete la reaction de la compagne/epouse? quels sont vos conseils pour un travesti qui souhaiterait aborder le sujet avec sa copine ou sa femme? Je pense en effet que garder cette pratique secrete est bien dommage si on doit s'engager dans une relation durable. Merci pour vos commentaires/temoignages!

le fetichisme comme defense contre l'angoisse de castration

Le fetichisme et a fortiori le travestisme fetichiste qui est une forme avancee de fetichisme, est un phenomene majoritairement masculin. On trouve semble t il quelques cas de fetichisme feminin (toutes les femmes aiment les chaussures par exemple), mais l'explication semble provenir du complexe de castration qui touche les garcons (a l'oppose du complexe d'electre ou de l'envie de penis qui touche les filles). Le complexe de castration (explique ici) est l'angoisse vecue par le garcon lorsqu'il se rend compte que certains etres (sa mere notamment) ne sont pas pourvus de penis. Il avait alors jusque la, la croyance que tous les etres etaient pourvus de penis et cette decouverte l'amene a penser qu'il pourrait a son tour perdre son penis. Pour lutter contre cette angoisse, il peut developper des mecanismes de defenses pour continuer a croire malgre tout que la femme est pouvue d'un penis> ce mecanisme de deni ce straduit dans le fetichisme par le remplacement du penis perdu de la mere par le fetiche qui symbolisera le penis ou phallus feminin. Le travestisme fetichiste, en tant que forme de fetichisme, puise donc ces racines dans le complexe d'oedipe, et il est une forme de resolution du complexe pour supporter l'angoisse de castration. Le comportement de la mere doit certainement influencer sur la resolution du complexe d'oedipe, car tous les hommes ne sont pas fetichistes (au sens de paraphilie). Le complexe d'oedipe pour la fille, se traduit par une envie de penis qui se transformera soit en envie d'enfant (cas le plus classique), soit en envie d'etre un garcon. Je pense que la mere du fetichiste, a plutot vecu la 2eme voie, et elle a reporte son desir d'etre un garcon pour des raisons sociales. Lorsqu'elle a un fils, celui ci deviendra alors son penis perdu, elle reparera la blessure narcissique. Dans le cas d'un developpement normal, la presence du pere en tant qu'objet desir de la mere, empeche la mere d'investir son enfant en tant que phallus permettant le developpement de celui ci en tant qu'individu. Une des raisons du fetichisme serait donc un surinvestissement du garcon par sa mere, qui attend de lui qu'il soit son penis perdu.

mercredi 15 août 2012

la transmission mere-fils

J'ai beaucoup parle de la mère phallique, comme principale cause du travestisme. La mere phallique est une mère dominante, c'est elle qui prend toutes les décisions sans même se préoccuper de ce que peut penser le père, elle ne manifeste par ailleurs aucun désir a son égard (aucune envie de pénis). La mere est soit supérieur soit égale au père, mais en tout cas elle ne lui doit rien. On peut alors se demander pourquoi une femme a t elle de telles croyances, pourquoi n'a t elle pas d'admiration envers son mari/amant? La mere du travesti a probablement eu également un environnement familial similaire, avec une mère dominante et un père absent (c'était tout du moins le cas pour ma mère). Elle est a grandi avec cette image de mère toute puissante, mais elle a une protection naturelle contre la perversion qui est son enfant. L'enfant de la mere phallique va réparer la blessure narcissique (la mère ne peut être inférieure, la mère ne peut être castrée). L'enfant est la pour combler un manque, ce qui va engendrer la perversion car ce ne peut être la raison d'un enfant que de combler sa mère, c'est le père ou une tierce personne qui doit faire l'objet du désir de la mère. La mere du travesti n'a pas accepte sa propre castration et elle a transmis cette vision a son fils qui lui même n'accepte pas la castration de sa mère. Maintenant, le tout est de savoir comment s'émanciper de la vision de la mère pour pouvoir faire une place au père symbolique, le héros de la mère castrée.

Pour vouloir rentrer dans des cases?

Et hop, nouvelle experience de travestisme, la deuxieme en 3 jours, il faut croire que ca m'avait manque ;-) En meme temps que j'etais habille en fille, je consultais des blogs de travestis, notamment celui d'Alexandra une amie française. J'etais particulierement emu par son parcours, les difficultes qu'elles avait du endurer face a une famille tres conservatrice. Je dois dire que ma famille est egalement tres conservatrice, et si je n'avais pas ete touche par cette "perversion" je serais certainement moins ouvert et tolerant que je ne le suis aujourd'hui meme si j'estime que j'ai encore des progres a faire. A la lecture du blog d'Alexandra, je me suis dit que finalement je n'etais peut etre pas comme "tout le monde" et peut etre que je ne devrais pas me forcer a rentrer dans des cases. Peut etre suis-je bi-genre, voire bi-sexuel car lorsque j'adopte mon identite feminine je m'imagine ayant des relations "hetero-sexuelles". Il est evident egalement que j'ai subi le joug et la domination de la mère. Si je n'avais pas eu une mere dominante, je n'aurais pas ete un travesti. Je n'ai donc pas choisi d'etre ce que je suis, tout comme certains hommes homosexuels pourraient dire la meme chose, car quoiqu'il en soit il est bien plus facile d'etre "straight" dans ce bas monde. Mais je sais que j'aimerais malgre tout rencontrer une compagne a qui je pourrais partager ce secret, ce qui serait alors un enorme soulagement et une grande joie. Si certains d'entre vous sont travestis, et vivent une vie de couple harmonieuse, je vous invite a temoigner dans les commentaires. Autrement je vous recommande chaudement le blog d'Alexandra disponible ici, et surtout le lien vers son parcours personnel. Bien a vous tous

lundi 13 août 2012

l'identification a la mere phallique

Cela faisait 2 mois, que je ne m'étais pas travesti, et je me sentais fatigue, un peu stresse récemment, je me suis donc travesti aujourd'hui et contrairement a la dernière fois la transformation était un peu plus poussée (robe+bas résille +escarpin+perruque). En me voyant dans le miroir ainsi veut, perche sur des talons de 10cm, je me suis dit que j'essais évidemment de recréer l'image d'une femme fatale, a la longue chevelure bouclée, avec les talons et des bas résille. Ce genre de femme est plutôt dominante par le pouvoir de séduction qu'elle exerce sur les hommes. Je me suis ensuite laisse aller a mes fantasmes, ou je fais l'amour avec un homme pour lui apporter du plaisir plus que pour en recevoir. Evidemment a travers l'homme, je me vois tel un miroir, car j'aurais envie qu'une telle femme soit la pour satisfaire tous mes besoins. Cette femme est évidemment ma mère, ma mère phallique. Une fois obtenue la satisfaction sexuelle, comme d'habitude j'ai tout enlevé, car d'un coup c'est comme si j'ouvrais les yeux et le besoin ou l'envie de travestisme sont retombes. alors que je rangeais mes "affaires", je me demandais bien d'ou pouvait venir ce besoin de m'identifier a la femme phallique et j'ai donc commence quelques recherches sur Internet. je suis retombe sur le lien que je connaissais déjà (le travesti s'identifie a la femme phallique) et egalement celui-ci (perversion sexuelle) qui explique que le pervers s'identifie a la mere phallique. Ce lien (phallus) explique que le phallus est le signifiant du désir: le travesti s'identifie au désir de la mère ce qui ne peut arriver que si la mère oriente son désir vers son fils au lieu du père ou une tierce personne. Mais le signifiant du désir est également le pouvoir symbolise. Une mère phallique est donc non seulement une mère qui n'a pas exprime de désir envers une tierce personne, mais c'est également une mère qui veut garder les pleins pouvoir et ne voit pas le père comme le détenteur du pouvoir. La mere feministe est probablement une bonne candidate pour être une mère phallique puisqu'elle renie la puissance ou le pouvoir du père. Pour renoncer au travestisme il me faudra certainement travailler sur l'image de la mère pour ne plus la voir comme toute puissante. Cela est-il possible, je n'en sais rien, mais je sais que cette situation m'apporte souffrance et anxiété et c'est donc une motivation pour me sortir de cela.

mardi 5 juin 2012

CASSER LA RELATION FUSIONNELLE MERE-ENFANT

apres (encore!) une experience de travestisme, et la profonde introspection qui s'ensuit, je me suis mis encore une fois a chercher des reponses sur Internet. Je suis tombe sur cet article interessant qui rappelle le role du pere, de separateur mere-enfant, qui ne peut se faire que si la mere a elle-meme integre l'importance de la fonction paternelle. Dans le cas ou la mere veut exercer toutes les fonctions, se produit le risque de fusion et les troubles pour l'enfant. l'article est disponible ici: http://www.lamed.fr/index.php?id=1&art=197 Le travesti, le fetichiste sont victimes du dysfonctionnement de leur mere, voire de leur grand mere maternelle puisque la mere herite de celle ci.

lundi 30 avril 2012

La mere consolante

Les experiences de travestisme se font aujourd'hui de plus en plus rares. La transformation est de moins en moins complete (reduite au port d'escarpin), le besoin est simplement un fantasme masturbatoire qui s'arrete lorsque la satisfaction sexuelle est atteinte. L'auto-analyse m'a permis de mieux controler les pulsions, de mieux les comprendre, en essayant d'imaginer un scenario inverse de celui que j'ai vecu, a savoir en imaginant une mere desirante, qui designe le pere non seulement comme l'objet de son desir mais egalement comme le representant de l'autorite et celui qui s'interpose dans le couple mere-fils (par la volonte de la mere). Mon experience de travestisme fetichiste du jour m'a donc permis de m'identifier a une femme consolante, qui permet aux hommes de se laisser aller dans leurs angoisses/frustrations/tensions. Cette identification provient, je pense, du besoin de de recreer l'image de la mere protectrice qui repond a tous les besoins de son fils. Le travestisme est donc une consequence de l'attitude d'une mere qui aurait cherche a repondre a tous les besoins du fils. L'absence de veritable frustration et l'absence de volonte de la mere d'interposer une tierce personne, telle le pere, etre elle et son propre fils fait que le fils croit que la mere sera toujours la pour repondre a ses besoins. L'image de la mere enveloppante, consolatrice, persiste et le fils ne peut alors se separer psychologiquement de la mere. Encore une fois, les commentaires les lecteurs sont les bienvenus!

lundi 16 avril 2012

La loi du pere

Lors de mes precedents articles, j'ai parle du manque de pere symbolique comme cause possible du fetichisme et du travestisme fetichiste. Qu'est-ce que le pere symbolique? Il s'agit du representant de l'autorite et de la loi, dont la legitimite est affirmee par le discours de la mere. Si la mere ne reconnait pas l'autorite du pere, la mere restera alors pour l'enfant la representante de la loi, et donc sera "toute". Et si la mere est "toute", la mere ne peut etre percue comme manquante (castree symboliquement) et l'enfant va chercher a tout prix a trouver un symbole (le phallus) de l'autorite maternelle. Pour le fetichiste ce symbole sera le fetiche, pour le travesti ce sera lui meme ou plutot son penis. Ce mecanisme de recherche de symbole de l'autorite maternelle permet de surmonter l'angoisse castration en se persuadant inconsciemment que la mere n'est pas castree. Il est donc important que la mere reconnaisse l'autorite du pere, sinon l'enfant sera prisonnier d'une situation psychotique dans laquelle la castration symbolique de la mere ne peut se faire. La situation est donc la suivante: la mere est elle prete a reconnaitre l'autorite du pere? cela peut etre difficile pour une mere ayant vecue une blessure narcissique, une mere feministe, ou une mere fusionnelle qui ne voudra faire intervenir la loi d'une tierce personne qui pourrait s'immiscer dans le couple mere/fils. Mais la reconnaissance de sa propre castration par la mere est indispensable pour permettre au fils de se developper, et sortir de l'image devastatrice mere porteuse de l'autorite. Je pense qu'avec cette article, je n'ai jamais ete aussi pres de la conclusion de mes recherches, qui est de comprendre les causes du travestisme et du fetichisme. Merci encore pour vos commentaires

mercredi 4 avril 2012

le travesti, une extension de la mere

Je suis tombe aujourd'hui sur un article traitant d'un transexuel canadien qui desirait se presenter au concours de Miss Canada, mais qui ne voulait se presenter qu'a la condition de pouvoir se presenter au concours de Miss Univers s'il etait elu. Ce transexuel, qui a subi une operation pour changer de sexe a 19 ans, est considere legalement comme une femme et se considere comme du sexe feminin depuis l'age de 4 ans. Son interview est disponible ici: http://www.youtube.com/watch?v=03IJj7mfYg4 Son cas, m'a fait pense aux transexuels obsedes par la beaute, comme ceux qu'on peut trouver dans les soirees Escualita a Paris. Ces transexuels, au dela de l'operation qu'il peuvent choisir de subir ou pas, sont plutot obsedes par l'idee de beaute et vont subir des operations d'abord cosmetiques (protheses mammaires, lipo succion, implants fessiers, feminisation du visage etc...). Je me rends compte que ces transexuels veulent incarner a tout prix la beaute absolu. Mon interpretation est donc qu'il veulent representer la domination feminine, symbolisee par la beaute. Il incarneront la beaute ideale, que leur mere n'a pas, ils seront le phallus de la mere, une extension de leur propre mere. Je pense que cette notion peut s'etendre au travestisme: l'acte de travestisme est un moyen de se designer comme une extension de la mere, la mere n'est pas castree puisque le fils devient son phallus, son extension, symbole de puissance et de superiorite. Encore une fois, pour se sortir de cette idee ancree dans l'inconscient, je suggere de travailler sur l'idee que la mere est desirante, reconnait la superiorite du pere (ou d'une tierce personne en general) qu'elle admire. Si la mere reconnait qu'une tierce personne detient le phallus, alors le fils pourra reconnaitre sa mere comme manquante ou castree (symboliquement) et n'aura pas a se designer comme le phallus (dans le cas du fetichisme, c'est le fetiche qui represente le phallus, le symbole de la superiorite feminine). Tout le jeu consiste donc a imaginer que la mere reconnait la superiorite d'une tierce personne, et donc son inferiorite par rapport a cette personne.

mardi 27 mars 2012

La "mere poule"

J'ai deja parle de la mère phallique, de l'absence de pere, de la mere dominante. Tout ce concept pourrait être résumé dans l'expression bien connue de "mère poule"... Lors de ma dernière expérience de travestisme (qui se font de plus en plus rare il faut bien le reconnaitre), je me suis identifié a une femme très maternelle, très mère "poule" et attentionnée. Il est évident que je cherchais a recréer cette relation très fusionnelle, a retourner dans les bras réconfortants de la mère en m'identifiant a la mère elle même. J'ai alors compris que la mère poule, exerce une sorte de domination sur son fils qui reste fascine par la mère, qui est tout pour lui (réconfort, protection, douceur). Il n'y a pas eu de séparation, et la mère est vue comme toute puissante. La mere poule est donc nuisible a l'épanouissement de son fils car elle l'empêche de prendre de son indépendance et de grandir. Une bonne mère serait une mère qui recherchait la "domination" du père (par domination je parle d'admiration du père, et de désir d'être dominée par le père, et donc de volonté de ne pas dominer). Le père n'a pas besoin d'être un macho, il n'a même pas besoin d'être la physiquement, il doit simplement être présent dans le psyché et la parole de la mère, en tant qu'être supérieur, dominant et protecteur. Si la mère est dominée ou recherche a être dominée, elle cesse d'être dominante, et la fascination du fils pour sa mère (qui était vue comme toute puissante) peut cesser et permettre au fils de s'épanouir. Mais si la mere, ne recherche pas la présence du père, et au contraire persiste a vouloir prolonger un lien fusionnel avec son fils, alors on arrive a une situation qui mène au fétichisme, voire au travestisme fétichiste. N'hesitez pas a me faire vos commentaires, tout feedback est le bienvenu.

jeudi 2 février 2012

travestisme et domination

Certains travestis aiment s'adonner a des jeux de domination et de soumission.
Comme je l'ai explique des des posts precedents, le travesti comme le fetichiste a une croyance solidement ancree dans l'inconscient que la femme est dominante.
Parce que la mere n'a pas evoque de desir envers un pere symbole de la domination (elle n'a pas recherche la domination), le fils est coince dans dans sa relation avec sa mere (pas de triangulation), qui est de facon originelle une relation de domination soumission (la mere est l'adulte, la mere toute puissante qui ne recherche pas a se soumettre a une tierce personne).
Le fetichiste doit symbolise la domination de sa mere par le fetiche (chaussure, lingerie, pied, nez, latex...) alors que le travesti se designe lui meme comme le symbole de la domination feminine (il incarne le phallus de la mere).
Pour permettre a son fils de reconnaitre la castration de la femme, il faut que la mere le reconnaisse en desirant se soumettre a une tierce personne.
Cette theorie est peut etre machiste, mais c'est bien la l'origine du travestisme. Je pense que les meres feministes sont plus enclines a engendre des fils travestis, fetichistes ou homosexuels.

mardi 24 janvier 2012

la femme phallique

Beaucoup d'hommes, y compris les travestis, sont attires par des femmes phaliques (au sens figure) voire meme au sens propre (travesti ou transexuelle).
La femme parfaite pour le travesti, est une femme ultra feminine, dotee deu fetiche et voire meme d'un sexe masculin.
Cette incarnation de la femme phallique est la femme fusionnelle, dominante, objet de desir et qui comble tous les desirs.
L'investigation de l'attraction envers les transexuelles, me parait etre une bonne voie pour essayer de comprendre un peu plus le fetichisme et le travestisme.
La transexuelle est l'incarnation de la femme dominatrice par un homme devenu femme mais les femmes dominatrices existent et je pense que ce type femme est plus suceptible d'engendrer des hommes travestis.
Un lien sur le sujet:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dominatrice

Petit coup de pompe...

cela faisait un mois que je ne m'etais pas travesti.. Alors certes la derniere fois, je m'etais completement travesti (sans le maquillage toutefois) et cette fois ci faute de temps j'ai juste enfile une paire d'escarpins noirs vernis et cela a suffi a provoquer mon excitation, mes fantasmes d'etre une femme soumise et la satisfaction sexuelle...
Car ces escarpins representent bien le fetiche, la partie la plus excitante, la plus representatrice de la domination feminine.
Les femmes de ma famille (ma mere, mes tantes, mes soeurs) ont toujours dirige la famille. Certaines d'entre elles ne sont pas mariees et pour cause, pourquoi auraient elles besoin d'un amant ou d'un compagnon si la femme se suffit a elle meme?
Ma mere prend les decisions, veut tout savoir (de maniere souvent indirecte elle prend des renseignements sur ma vie), son mari n'est la que pour mon statut social de femme mariee a la tete d'une famille a priori parfaite...
Ces meres de travestis sont donc dominantes, omnipresentes, se suffisent a elles meme (elle n'eprouvent pas de desir sexuel pour l'homme qui n'est la que pour leur permettre d'avoir des enfants et d'etre enfin completes).
Cette reflexion je l'ai donc desormais depuis quelques annees, et pourtant je continue a me travestir... C'est un peu deprimant. Je sais que beaucoup de travestis vont me dire "mais pourquoi renie tu cet aspect de toi qui t'apporte tant de plaisir?". Parce qu'il complique la vie. Parce que aimant les femmes, il est toujours plus difficile de trouver la perle rare qui accepte de cohabiter avec ce double imaginaire, ou qui accepte de vivre avec une personne qui est un homme mais qui aime se sentir femme de temps en temps.
Le travesti est un homme qui a grandi dans un monde domine par la femme (ce qui est un trait commun avec les homosexuels par ailleurs).
Cette quete de soi est complexe, l'acceptation de ce phenomene est difficile. J'espere etre en paix un jour avec cette quete personnelle...
Bien a vous chers lecteurs