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jeudi 11 octobre 2012

renoncer au travestisme

la nuit precedente, je me suis travesti intégralement (de la tete au pied), et j'ai choisi la tenue la plus sexy possible: mini-jupe, escarpins, perruque, gants en dentelle. Et je me suis masturbe en me regardant dans le miroir, excite par l'idee d'incarner une creature sexy pourvue d'un penis en erection. L'excitation était intense, et je ressentais un sentiment puissant de triomphe, de revanche, quasi extatique. Une fois la satisfaction sexuelle obtenue j'ai tout enleve, et je me suis dit que le travestisme était certainement la manifestation d'une identification a la femme phallique, necessaire pour triompher de l'angoisse de castration (je ne risque pas la castration car ma mere n'est pas castrée). Et puis aujourd'hui j'ai continue a penser a tout cela, et la deprime a été presque aussi intense que l'excitation que j'ai eu en me travestissant. Je me demandais si j'allais réussir a un jour a changer, a réussir a ne plus vivre sans le travestisme, a accepter l'idee que la mere est manquante, castrée, désirante. Ma mere était le contraire de tout cela: dominante, elle voulait tout gérer, avoir un oeil sur tout, jamais elle n'a manifeste de désir envers mon pere, et jamais elle n'a voulu lui laisser les renes du couple, car il n'y avait pas de couple. Si ma mere n'accepte pas sa propre castration, si elle ne se voit pas comme manquante, si elle n'est pas désirante, si elle ne fait pas vivre le pere symbolique comme un être dominant qui la comble, comment puis-je accepter tout cela? Malgré tout, je souhaite plus que tout changer, accepter la castration symbolique de la mere, ne pas voir les femmes comme des êtres dominants, et me débarrasser du fétichisme et du travestisme fétichiste. C'est bien mon but aujourd'hui, changer. La plupart des textes qui décrivent le travestisme disent que les individus qui en souffrent ne veulent pas changer mais ce n'est pas mon cas.

1 commentaire:

  1. Chère Lydia,
    Je t'ai peut-être déjà adressé un commentaire dans le passé car ce n'est pas la première fois que j'atteris sur ton blog dans mes recherches sur la "névrose travesti"? Encore une fois, j'ai lu et apprécié le texte de tes expériences. Je voulais te dire que, oui, par moments, je souhaiterais être débarassé de cette pulsion que je répète compulsivement, me travestir pour trouver le plaisir sexuel. Mais je pense qu'arrivé à 54 ans, ma vie serait amputé d'un de ses principaux piliers si je devais tout arrêter d'un coup. Il y a sans doute quelque chose d'infantile dans ce que je fais, j'abode dans le sens de ton explication de la mère castratrice, mais je n'ai plus envie de le remettre en question. Je pense que j'accepte progressivement que je suis comme ça et autant en tirer le meilleur. Je ne désire pas prendre des hormones ni changer de sexe mais si la vie peut me permettre de vivre plus souvent en femme, je ne m'y opposerai pas. Je suis marié, père de deux enfants et tous savent et acceptent. J'essaie d'être honnête et sincère avec mon épouse et mes enfants. Oui j'ai peur. J'ai peur de ce que m'habiller en femme trop souvent pourrait faire à mon esprit mais je n'hésiterai pas à retourner en thérapie si je sens que je perds le contrôle.
    jacquelinelandau.wordpress.com

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